jeudi 4 septembre 2008

Analyse du Credo: Symbole des Apôtres - Credo Nicée-Constantinople, jeudi 4 septembre 2008

...a été crucifié...
...Crucifié pour nous sous Ponce Pilate...


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Ce que j'en dis:

C'est alors qu'il le leur livra pour être crucifié. Ils se saisirent donc de Jésus. Portant lui-même sa croix, Jésus sortit et gagna le lieu dit du crâne, qu'en hébreu on nomme Golgotha.C'est là qu'ils le crucifièrent ainsi que 2 autres, un de chaque côté et, au milieu, Jésus.Pilate avait rédigé un écriteau qu'il fit placer sur la croix : il portait cette inscription : «Jésus le Nazôréen, le roi des Juifs».Cet écriteau, bien des Juifs le lurent, car l'endroit où Jésus avait été crucifié était proche de la ville et le texte était écrit en hébreu, en latin et en grec.Les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate : «N'écris pas "le roi des Juifs", mais bien "cet individu a prétendu qu'il était le roi des Juifs"».Pilate répondit : «Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit».Lorsque les soldats eurent achevé de crucifier Jésus, ils prirent ses vêtements et en firent 4 parts, une pour chacun. Restait la tunique ; elle était sans couture, tissée d'une seule pièce depuis le haut.Les soldats se dirent entre eux : «Ne la déchirons pas, tirons plutôt au sort à qui elle ira», en sorte que soit accomplie l'Ecriture : Ils se sont partagé mes vêtements, et ma tunique, ils l'ont tirée au sort. Voilà donc ce que firent les soldats.Près de la croix de Jésus se tenaient debout sa mère, la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas et Marie de Magdala.Voyant ainsi sa mère et près d'elle le disciple qu'il aimait, Jésus dit à sa mère : «Femme, voici ton fils».Il dit ensuite au disciple : «Voici ta mère». Et depuis cette heure-là, le disciple la prit chez lui.Après quoi, sachant que dès lors tout était achevé, pour que l'Ecriture soit accomplie jusqu'au bout, Jésus dit : «J'ai soif» ;il y avait là une cruche remplie de vinaigre, on fixa une éponge imbibée de ce vinaigre au bout d'une branche d'hysope et on l'approcha de sa bouche.Dès qu'il eut pris le vinaigre, Jésus dit: «Tout est achevé» et inclinant la tête il remit l'esprit.
(Jn 19,16-30)

***
À vue d'homme, la crucifixion de Jésus est un non-sens.
Ses plus proches disciples ne l'ont pas acceptée;
Ils n'ont pas compris, ils ont pris peur, ils ont douté.
"Esprits sans intelligence (divine),
coeurs lents à croire tout ce qu'on déclaré les prophètes!

Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela

et qu'il entrât dans sa Gloire?" (Lc 24,25-26)


Mais effectivement, quelle chose déconcertante pour les disciples
que le Messie, le Fils de Dieu, ainsi renié par les chefs de la nation,
couvert d'opprobres par les soldats romains,
condamné par les juifs au supplice honteux de la croix
et, qui plus est, expirant entre deux scélérats!
La Foi pourrait-elle survivre à un démenti aussi concret?

Dès le début, elle semble même sombrer dans le désespoir.
Au moment de l'arrestation de notre Seigneur, ils s'enfuient.
Tel des brebis qui se dispersent une fois le pasteur frappé:
Frappe le berger, les brebis seront dispersés. (Za 13,7)

Autour du Calvaire, les railleries des passants:
"Hé! Toi qui détruis le Sanctuaire
et le reconstruis en trois jours,
fais le prophête;
sauve-toi toi-même
en descendant de la croix."(Mc 15,29)

et celles des prêtres et pharisiens:
"Il en a sauvé d'autres mais il ne peut se sauver lui-même!
Le Messie, le Roi d'Israël, qu'il descende de la croix,

pour que nous voyions et que nous croyions!"(Mc 15,31-32)


L'affreuse mort sur le gibet (et bientôt l'ensevelissement)
achève leur désemparement.
Ils se cachent par peur de la haine des pharisiens,
ces derniers semblants victorieux par la crucifixion.

Pour Jean et Marie, mince consolation lors de ce drame:
ils ont trouvé respectivement une mère et un fils. (Jn 19,26-27)
Mais pour les autres disciples, certes ils gardent un bon souvenir
de notre Seigneur: ce qu'il a dit, fait, accompli et ce qu'il a été.

Peut-être même gardent-ils, au fond du coeur, un reste de foi?
Mais que peuvent ce souvenir et ce reste de foi
devant l'implacable réalité du crucifiement,
devant ce qui semblait et qui semble être une illusion?
Illusion de Jésus qui triomphait du mal et des démons
Illusion du Christ qui se laisse immolé
comme un agneau sans défense?

Face aux apparences (car ils ne voient que les apparences)
les disciples deviennent pétrifiés (sans espoir, sans lendemain).
La cause de notre Seigneur semble irrémédiablement perdue.
Ne reste plus qu'à contempler le règne de la mort.

Or, c'est au moment où l'oeuvre de notre Seigneur
paraît le plus près de sa ruine qu'elle assure son succès;
le drame du Golgotha semblait avoir tout renversé
mais c'est mal connaître la promesse de notre Seigneur.
***
«Je suis la Résurrection et la Vie: celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela»? (Jn 11,25-26)

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