dimanche 1 décembre 2013

Évangile selon Saint Luc (1)

(1, 1-13)

Luc nous désarçonne dès son premier chapitre de son évangile; il met une profusion de références historiques obligeant son lecteur à se placer dans le contexte de la Palestine au temps d'Hérode le tétrarque, roi de Judée.  Avec minutie, il fait une enquête historique sur les débuts du christianisme, je dirais même protohistorique, puisqu'il aborde le miracle de la naissance de Jean, celui qui annonce la venue de Règne de Dieu, préludant ainsi par le récit d'un moindre prodige le récit d'un prodige plus étonnant: l'annonce à Marie et la conception de Jésus par le Saint-Esprit, ce qui constitue à proprement dit le début de l'histoire chrétienne.  Ne dit-on pas avant et après Jésus-Christ?

À noter: une annonce qui annonce une annonce. Comme Jean annonce la venue de Jésus, la venue de Jean annonce celle de Jésus.  Redondance divine? Nécessité prophétique? Utilité pour le récit de Luc afin d'appuyer la solidité des enseignements de l'Église naissante? "Élie doit d'abord venir."?

"Mais l'ange lui dit: " Ne crains point, Zacharie, car ta prière a été exaucée: ta femme Elisabeth t'enfantera un fils que tu appelleras Jean."

Zacharie, l'homme juste, tant pour l'œil de Dieu qu'à celui de l'homme, descendant d'une race de prêtres, trouve grâce aux yeux de Dieu. Il lui envoie son ange Gabriel, la force de Dieu, pour lui annoncer sa rédemption: un fils lui sera donné.  Parce qu'il est juste, tout comme sa femme, malgré sa vieillesse et la stérilité d'Elisabeth, il a obtenu un miracle de Dieu.

Quoi retenir? Malgré l'épreuve et l'évidence des faits, rester juste et pieux devant son regard.  Prier sans arrêt malgré les difficultés douloureuses de l'existence, â l'exemple d'Elisabeth et Zacharie, ne se plaignant point de leur stérilité malgré leur attitude irréprochable, tant par la dignité de leur ascendance que de celle de leurs actions selon leurs responsabilités sacerdotales.

Oraison du jour de l'office des lectures: Accorde-nous, Seigneur, de trouver notre joie dans notre fidélité, car c'est un bonheur durable et profond de servir constamment le créateur de tout bien.

Prions le Seigneur:  Daigne, Seigneur, nous accorder de ne point nous relâcher dans nos pieuses habitudes. Malgré la maladie, les affres de la vie et les tentations du malin, que je ne sois jamais séparé de toi, tant par mes prières quasi-perpétuelles que par ma pratique assidue de la Sainte Eucharistie. Prends pitié de moi, Seigneur, malgré mon indignité.  Que je trouve grâce à tes yeux même si je ne le mérite point. Amen!

Aucun commentaire: