mercredi 24 juillet 2013

Prières à Sainte-Anne (4)

Chère Sainte-Anne,

J'ai peur.  J'ai peur de ce mal.  J'ai peur de guérir.  Si je guéris, je sais que je resterai incrédule dans une certaine mesure.  Serait-ce le pouvoir de la pensée?  Serait-ce la fin d'un cycle de souffrance qui devait prendre fin d'une façon ou d'une autre?  Voilà le genre de questions qui pourraient me venir à l'esprit. Mais dans un même souffle, j'aurai crainte du Seigneur, puisque je me dirai combien est grand le pouvoir qu'il a donné aux hommes.  Ou encore, qu'elle est grande la miséricorde de notre Dieu.

J'ai peur.  J'ai peur car je doute.  Mon doute se nourrit d'un monde assoiffé de raison, de réponses, qui pourtant restent des opinions mal fondées.  Je doute parce que je vois la souffrance qui m'entoure.  Cette souffrance, je ne la comprends pas, je ne vois pas son utilité, je ne peux que spéculer sur son oeuvre pour expier notre péché.  Mais pourquoi le pécheur impénitent est-il si souvent récompensé en ce monde et pourquoi le pécheur pénitent n'a-t-il pas la récompense de la résurrection en cette vie?  Je l'ignore.

J'ai peur.  J'ai peur pour ma femme.  Ma femme a besoin de moi.  Moi, je ne suis qu'un travailleur.  Je n'ai que mes mains, ma force et ma sueur pour assurer le bien-être de celle que j'aime.  Sans ma santé, je ne suis rien.  Elle tombera, nous tomberons.  J'ai cru longtemps être intelligent.  J'ai cru longtemps en mes capacités de me redéfinir, mais combien est difficile pour l'homme déjà bien mûr de se redéfinir dans un monde exigent et intransigeant.  Je suis un orgueilleux et je m'en repens.

Mais je garde espoir, Sainte-Anne.  J'espère en ta protection et en ton intercession.  Je crois avoir du prix pour toi, enfin, je le souhaite.  Je me sens seul lancé sur les flots de la mort.  J'ai besoin d'un port de salut. Je veux voir le jour au bout du tunnel, mais sans un guide, je suis perdu.  Ne me laisse pas tomber, Sainte-Anne.  Fais-moi dire que tu as fait de grande chose.  Laisse-moi être ton protégé.  Permets-moi d'être sauvé.  Je t'en supplie, par ton Petit-Fils Jésus-Christ Notre Seigneur.  

Père, ne me condamne pas

Psaume 6

Ant: Sauve-moi, Seigneur, au nom de ton amour.

Père, si je te nomme Seigneur, je te vois souvent
comme un surhomme tout puissant.
Alors je suis bouleversé jusqu’au fond de moi.
Je crains que mes péchés ne provoquent ta colère,
que tu ne me trouves indigne même de ta pitié,
que tu ne me condamnes avec sévérité
comme quelqu’un qui m’en voudrait.
Dans ces moments-là, je suis en plein désarroi,
je n’ai plus de force pour résister à mon mal,
je sens la vie se retirer de mon cœur;
j’ai l’impression de m’en aller vers le néant.
Ce n’est pourtant pas ma mort qui peut te glorifier !
C’est là, Père, que tu viens me chercher.
Tu me révèles toute la réalité de mon mal
que je pleure avec tant et tant de larmes,
au point que mes yeux voient tout embrouillés;
je dors mal à travers les soupirs qui m’accablent.
Je me crois seul habité par un mal pareil
et je te crie mon désespoir.
Mais voilà que tout à coup j’entends ta réponse;
tu ne m’as pas rejeté; mes pleurs sont allés jusqu’à toi.
Mon mal me semble tout petit face à ton amour; 
je suis sûr que tu le changeras en grâce 
comme tu viens de changer mes larmes en cris de joie.

L'Église rend particulièrement hommage à Saint-Joseph le mercredi. En l'honneur du protecteur de l'Église, je rends gloire au Saint Patron des travailleurs en joignant à ta prière Sainte-Anne, celle de ton gendre bien-aimé.  

Ô bon Saint Joseph,
ô mon tendre Père,
fidèle de Jésus,
chaste Époux de la Mère de Dieu,
je vous supplie et vous conjure
de présenter à Dieu le Père,
son Fils ensanglanté sur la Croix
pour les pécheurs,
et au Nom trois fois saint de Jésus,
obtenez-nous du Père Éternel
la faveur que nous sollicitons...
Apaisez la colère de Jésus
si justement allumée par nos fautes,
demandez-lui miséricorde pour vos enfants;
au milieu de vos splendeurs éternelles,
souvenez-vous des tristesses de la terre,
souvenez-vous de ceux qui souffrent,
de ceux qui prient,
de ceux qui pleurent;
arrêtez le bras tout-puissant de Jésus
qui nous frappe et que,
par vos prières
et celles de votre très sainte Épouse,
il se laisse enfin toucher et fléchir.

Glorieux saint Joseph, modèle de tous ceux qui sont voués au travail, obtenez-moi également la grâce de travailler en esprit de pénitence pour l'expiation de mes nombreux péchés; de travailler en conscience, mettant le culte du devoir au-dessus de mes inclinations; de travailler avec reconnaissance et joie, regardant comme un honneur d'employer et de développer par le travail les dons reçus de Dieu; de travailler avec ordre, paix, modération et patience, sans jamais reculer devant la lassitude et les difficultés; de travailler surtout avec pureté d'intention et avec détachement de moi-même ayant sans cesse devant les yeux la mort et le compte que je devrai rendre du temps perdu, des talents inutilisés, du bien omis et des vaines complaisances dans le succès, si funestes à l'oeuvre de Dieu. Tout pour Jésus, tout pour Marie, tout à votre imitation, patriarche saint Joseph! telle sera ma devise à la vie à la mort. Ainsi soit-il.

Aucun commentaire: