dimanche 29 juin 2008

Analyse du Credo: Symbole des apôtres-Credo de Nicée-Constantinople

Comme je le disais le 27 juin 2008, le Credo me semble être la meilleure façon de résumer notre foi en Jésus et en son Église. Mais d'où vient cette profession de foi?

Selon Wikipédia:

Historique

Le Symbole des Apôtres aurait été dicté aux Apôtres sous l'influence de l'Esprit saint, ce que conteste l'exégèse dite critique. L'auteur Kattenbusch retrace l'origine du credo jusqu'à l'époque de Tertullien. L'auteur Harnack affirme que sa forme finale correspondait à la confession baptismale du sud de la Gaule du Ve siècle, mais il laisse aussi entendre qu'elle aurait pu venir de Rome au IIe siècle. Le Catéchisme de l'Église Catholique[1] confirme qu'il s'agit de l'ancien symbole baptismal de l'Eglise de Rome en citant Saint Ambroise[2].

Le concile de Trente avait accepté l'origine apostolique du Credo. Rufinus a défendu son origine apostolique.

Au IIe siècle, on faisait mention de la confession de foi sous d'autres désignations (regula fidei, doctrina, traditio).

Ignace d'Antioche fait explicitement allusion au symbole dans sa lettre aux Tralliens[3].

Tertullien cite le symbole dans plusieurs écrits: De Virginibus Velandis, Adv. Prax., De Praescriptione:

De Praescriptione Remarques
(1) Je crois en Dieu, le créateur du monde, Dieu tout-puissant in De Virginibus Velandis
(2) au Verbe, son Fils, Jésus-Christ
(3) qui par l'Esprit et la puissance de Dieu le Père prit chair dans le sein de Marie, et naquit d'elle vierge Marie in De Virginibus
(4) fut attaché à une croix. (4) fut crucifié sous Ponce Pilate, in De Virginibus

(4) souffrit, mourut et fut enterré, in Adv. Prax.

(5) Il se releva le troisième jour,
(6) fut emporté aux Cieux,
(7) prit place à la droite du Père,
(9) déléguant la puissance de son Saint Esprit,
(10) pour gouverner les croyants
(8) reviendra dans la gloire pour emmener le bon à la vie éternelle et comdamner le mauvais au feu perpétuel, (8) reviendra pour juger les vivants et les morts, in De Virginibus et Adv. Prax.
(12) en la restauration de la chair. résurrection, in De Virginibus

On trouve une analyse détaillée dans la Catholic encyclopedia (voir lien externe ci-dessous).

Origine apostolique

Dès les temps apostoliques, on trouve les débuts du symbole de la foi:

  • Matthieu 28,19
  • Romains 10,9
  • I Corinthiens 15,3-5

Si le texte actuel du symbole des apôtres n'est pas un texte apostolique, il se base néanmoins sur le Nouveau Testament:

Symbole des apôtres Sources
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, Éphésiens 3,9

I Corinthiens 8,6 : "Pour nous, il n' y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui tout vient"

et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, I Jean,2,22

Marc,3,11 : Tu es le Fils de Dieu "

qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie ; Luc,1,35
a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort, a été enseveli, est descendu aux enfers ;. Matthieu,27,2

Actes,2,23 : "cet homme, vous l'avez fait supprimer en le faisant crucifié par la main des impies"

I Corinthiens 15,3 : "Le Christ est mort pour nos péchés, il a été enseveli"

Actes,2,31 : "il n'a pas été abandonné au séjour des morts"

le troisième jour, est ressuscité des morts ; I Corinthiens, 15,4 : "il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures"
est monté au ciel, est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant ; I Pierre,3,22 : "qui est monté au ciel , à la droite de Dieu"
d'où il viendra pour juger les vivants et les morts. II Timothée,4,1 : "Le Christ Jésus qui doit juger les vivants et les morts"
Je crois en l'Esprit-Saint, Jean,14,26 : "Mais le Défenseur, l'Esprit-Saint que le Père enverra en mon nom "
à la sainte Église catholique, à la communion des saints, Matthieu,16,18 : "sur cette pierre, je batirai mon Église"

Éphésiens,5, 29-30 : "Personne ne méprise son propre corps...C'est ce que fait le Christ pour l'Église, parce que nous sommes les membres de son corps "

à la rémission des péchés, Matthieu, 26,28 : "Ceci est mon sang, [...] versé [...] en rémission des péchés"
à la résurrection de la chair, I Corinthiens, 15,13 : "s'il n'y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n'est pas ressuscité"
et à la vie éternelle. Matthieu, 25,46 : "ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle"

Emploi liturgique

Dans la liturgie catholique des heures (la récitation du bréviaire), le symbole des apôtres était récité tous les jours, au début des offices de matines et de primes. Depuis l'édition de 2002 du Missel romain, il peut être employé à la Messe en lieu et place du Symbole de Nicée. Ce dernier usage était déjà régulier dans les pays francophones depuis plus de vingt ans [4].

Le texte de la profession de foi

Français (ancien symbole romain, antérieur à 150 ap. JC)

1. Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,
2. et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur,
3. qui est né du Saint-Esprit et de la Vierge Marie ;
4. a été crucifié sous Ponce Pilate, et a été enseveli,
5. le troisième jour, est ressuscité des morts,
6. est monté au ciel,
7. est assis à la droite du Père,
8. d'où il viendra pour juger les vivants et les morts.
9. et à l'Esprit-Saint,
10. à la sainte Église,
11. à la rémission des péchés,
12. (à) la résurrection de la chair

Français (version traditionnelle depuis le 7e S) [6]

Curieusement, le texte de la troisième édition typique (2002) du Missel Romain commence par "Credo in unum Deum". C'est en fait le début du Symbole de Nicée-Constantinople, non le texte traditionnel du Symbole.

1. Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre,
2. et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur,
3. qui a été conçu du Saint-Esprit, (et qui) est né de la Vierge Marie ;
4. (il) a souffert sous Ponce Pilate, (il) a été crucifié, (il) est mort, (il) a été enseveli, (il) est descendu aux enfers ;
5. le troisième jour, (il) est ressuscité des morts ;
6. (il) est monté au ciel,
(il) est assis (variante : il siège) à la droite de Dieu, le Père tout-puissant ;
7. d'où il viendra (variante : il viendra de là) pour juger les vivants et les morts.
8. Je crois en l'Esprit-Saint (variante : au Saint-Esprit)
9. à la sainte Église universelle (version catholique : Je crois à la sainte Église catholique),
(à) la communion des saints,
10. (à) la rémission des péchés,
11. (à) la résurrection de la chair
12. et (à) la vie éternelle.
Amen


À noter : Les variantes de la version protestante du Credo sont dues à un souci de clarté ou de traduction, mais ne traduisent pas une divergence de doctrine. Ainsi, l'adjectif « catholique » du dernier article est remplacé par sa traduction (καθολικός / katholikós signifiant « général », « universel »), pour ne pas prêter à confusion avec l'Église catholique romaine.

***

Historique

Le Credo de Nicée-Constantinople a été élaboré au cours du Ier concile de Nicée, en 325, réuni par l'empereur Constantin Ier. Celui-ci avait réuni l'Empire romain après avoir vaincu Licinius à Andrinople, en septembre 324. Se rendant en Orient, il constate aussitôt le très grand nombre des dissensions au sein du christianisme. Afin de rétablir la paix religieuse et de construire l'unité de l'Église, il décide de convoquer tous les évêques afin de décider d'une loi (doxa, c'est-à-dire un dogme) commune aux chrétiens. Ce concile qui réunit des représentants de presque toutes les tendances du christianisme réussit à mettre en place de façon quasi-unanime un socle commun de croyance, exprimé en peu de mots : c'est le Credo (je crois en latin).

L'arianisme est également condamné à la fin du concile, Arius refusant de rejoindre les autres évêques. Il précise la foi catholique concernant la divinité de Jésus-Christ. Il est complété en 381 par le Ier concile de Constantinople, d'où le nom fréquemment donné de « Symbole de Nicée-Constantinople ».

Le texte original est donc grec. En Occident (voir ci-dessous le texte latin), on a rajouté le mot Filioque à la procession du Saint-Esprit (« il procède du Père et du Fils »). C'est la raison officielle du schisme de 1054 entre Rome et Constantinople, les orthodoxes refusant cet ajout.

Texte français

Voici deux des versions françaises courantes du Symbole de Nicée (ce sont des variantes formelles, selon les Églises, comme par exemple l'emploi du « je » au lieu du « nous », etc.) :

Cette première version est celle conforme à l'élaboration du Symbole lors des conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381), tel qu'il est récité par l'Église orthodoxe :

Nous croyons en un seul Dieu Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et invisibles.

Nous croyons en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, Lumière issue de la Lumière, vrai Dieu issu du vrai Dieu, engendré et non créé, consubstantiel au Père et par qui tout a été fait ; qui pour nous les hommes et pour notre salut, est descendu des cieux et s'est incarné du Saint-Esprit et de la vierge Marie et s'est fait homme. Il a été crucifié pour nous sous Ponce-Pilate, il a souffert et il a été mis au tombeau ; il est ressuscité des morts le troisième jour, conformément aux Écritures; il est monté au Ciel où il siège à la droite du Père. De là, il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts, et son règne n'aura pas de fin.

Nous croyons en l'Esprit-Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie, qui procède du Père, qui a parlé par les Prophètes, qui avec le Père et le Fils est adoré et glorifié ; nous croyons en Église, une, sainte, catholique (dans le sens d'universel) et apostolique. Nous confessons un seul baptême pour la rémission des péchés ; nous attendons la résurrection des morts et la vie du monde à venir. Amen.

Le Symbole de Nicée, tel qu'il est utilisé dans la liturgie catholique, est le résultat d'une modification opérée entre le VIIe et le IXesiècle (le Saint-Esprit est dit procéder du Père "et du Fils", ce qui est la source de la querelle dite du filioque et constitue l'une des causes majeures du schisme entre l'Église orthodoxe et l'Église catholique romaine, la première refusant cette innovation, qu'elle juge contraire à la Foi des Pères). La traduction officielle utilisée dans la liturgie catholique est la suivante:

Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de l'univers visible et invisible.

Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles ; il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu. Engendré, non pas créé, consubstantiel au Père ( et non pas : "de même nature que le Père", ce qui caractérise l'hérésie arienne. (voir à arianisme)), et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel; par l'Esprit-Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s'est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux écritures, et il monta au ciel; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts; et son règne n'aura pas de fin.

Je crois en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie; il procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire; il a parlé par les prophètes. Je crois en l'Eglise, une, sainte, catholique et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. J'attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir. Amen.

***

Bref, dès les origines de l'Église, nous, les chrétiens, avons voulu transmettre notre foi dans une synthèse, pour faire face aux éventuelles hérésies et pour résumer de manière brève tout ce en quoi nous croyons.

À la lecture, on peut remarquer qu'on peut diviser tout ce en quoi nous croyons en trois parties: la première partie parle du père, la seconde de Jésus et la dernière, du Saint-Esprit. Je vais dans les prochains jours méditer chacune de ces parties; je vais essayer d'arriver à une communion parfaite avec les réalités qui y sont véhiculées.

Première partie:

Symbole des Apôtres

Credo de Nicée-Constantinople

Je crois en Dieu, Je crois en un seul Dieu,
le Père Tout-Puissant, le Père Tout-Puissant,
Créateur du ciel et de la terre. Créateur du ciel et de la terre

de l’univers visible et invisible.
***

Notre Père qui es dans les cieux, que chacun reconnaisse que tu es le Dieu saint. (Mt 6,9) Notre profession de foi commence en te nommant parce que ton nom doit être sanctifié; tu es principe de tout, tu es l'Arché. Parce que tu es le Premier et le Dernier, l'Alpha et l'Oméga, le Commencement et la fin de tout. Tu es la première Personne Divine de la Trinité. Tu englobe tout et tu es partout. Rien n'est en dehors de toi. Ta création en est la preuve et nous te bénissons de la contempler. Permets à mes lecteurs et à moi de te chercher plus profondément, en analysant le symbole de notre foi.

***

Alléluia, vive le Seigneur!

Vous qui êtes au service du Seigneur, acclamez le nom du Seigneur ici présent, oui, acclamez-le. Qu'on remercie le Seigneur dès maintenant et pour toujours! Du lieu où le soleil se lève, jusque là-bas où il se couche, que tous glorifient le nom du Seigneur! Il est au-dessus de toutes les nations, sa gloire monte plus haut que le ciel. Qui donc ressemble au Seigneur notre Dieu, lui qui réside tout là-haut, mais regarde ici-bas? Personne, ni dans le ciel ni sur la terre! Il remet debout le misérable qui était tombé à terre,il relève le malheureux abandonné sur un tas d'ordures, pour le mettre au premier rang, avec les nobles de son peuple. À la femme privée d'enfants il donne une maisonnée; il fait d'elle une mère heureuse.

Alléluia, vive le Seigneur !

(Ps 113)

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