dimanche 29 juin 2008

Les saints du jour

Courtoisie Wikipédia

Pierre (apôtre)


Simon, fils de Jonas, dit Simon-Pierre ou saint Pierre, né au début de l'ère chrétienne en Galilée et mort vers 65 à Rome, est l'un des douze apôtres du Christ, parmi lesquels il tient une position privilégiée, il est le chef de l'Église fondée par Jésus de Nazareth.

D'après la tradition chrétienne, il est le premier évêque de Rome[1], ce qui, pour les catholiques, fonde la primauté épiscopale dont le pape actuel est le 264 ème successeur. Son personnage a suscité un grand nombre d'œuvres artistiques, en particulier dans l'Occident latin.

De son vrai nom Simon ou Siméon, fils de Jonas, il est, selon les Évangiles, originaire de Bethsaïde, marié et pêcheur sur le lac de Tibériade en Galilée.

Avec son frère André, il décide de suivre Jésus (Mt 4,18) qu'il accueillera dans sa maison de Capharnaüm. Il recevra de lui le nom de « Képha » (Jn 1,42 ; Mc 3,16), mot qui signifie en araméen « rocher » traduit par Πετρος, « pierre », en grec, ce qui a donné Petrus en latin, puis Pierre en français.

Pierre est toujours cité en premier parmi les apôtres (Mc 3,16; Ac 1,13). À plusieurs reprises, dans les récits, Jean et Paul reconnaissent sa prééminence. Ainsi, il manifeste sa foi au nom de tous les disciples : « Et vous, leur demanda-t-il, qui dites-vous que je suis ? Pierre lui répondit : Tu es le Christ. » (Mc 8,29). De manière spécifique, l'Évangile de Matthieu rapporte que Jésus l'a explicitement considéré comme étant le fondement de son Église : « Et moi je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église » (Mt 16,18).

Pierre a assisté et participé à plusieurs miracles ou évènements majeurs de la vie du Christ, comme la marche sur les eaux (Mt 14,28-31), la Transfiguration, l'arrestation de Jésus, son procès, puis sa Passion. Décrit dans les Évangiles comme enthousiaste mais parfois hésitant et faillible, il abandonne Jésus pendant la Passion malgré l'assurance qu'il avait manifesté auparavant : « Si tous viennent à tomber, moi je ne tomberai pas » (Mc 14,29). Il a regretté amèrement ce reniement : « Et Pierre se souvint de la parole que Jésus lui avait dite : Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. Et en y réfléchissant, il pleurait. » (Mc 14,72).

À l'annonce par Marie de Magdala que le tombeau de Jésus avait été trouvé vide, il fut le premier à y entrer, Jean lui ayant laissé la préséance (Jn 20,5s ; 21,7). Par la suite, il bénéficia avant les douze d'une apparition du Christ ressuscité (1Co 15,5).

Lors de la dernière apparition du Christ à ses disciples, il reçoit la mission d'être le pasteur de l'Église : « Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois : M’aimes-tu ? Et il lui répondit : Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Fais paître mes brebis. » (Jn 21,15-17).

Les Actes des Apôtres le montrent dirigeant la communauté chrétienne. Après la Pentecôte, c'est lui qui prend la parole et commence la prédication du message chrétien. Lors du concile de Jérusalem, il prend position en faveur de l'admission des païens dans l'Église sans leur imposer les prescriptions mosaïques telles que la circoncision ; cependant Paul lui reprochera de ménager le point de vue des judaïsants menés par Jacques le mineur, « frêre du Seigneur », chef de la communauté de Jérusalem (Ac 21,18) : « Mais quand Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu'il s'était donné tort. En effet, avant l'arrivée de certaines gens de l'entourage de Jacques, il prenait ses repas avec les païens ; mais quand ces gens arrivèrent, on le vit se dérober et se tenir à l'écart, par peur des circoncis.» (Ga 2,11-12).

Après cet incident, les Actes ne disent plus rien de sa vie.

La tradition de l'Église attribue à Pierre la direction de l'Église d'Antioche. Premier évêque de cette ville, une fête de « la chaire de saint Pierre à Antioche » est célébrée le 22 février depuis le IVe siècle.[2]. Il serait resté sept ans à Antioche.

Le séjour de Pierre à Rome est attesté par la Première épître de Pierre : « L’Église des élus qui est à Babylone vous salue, ainsi que Marc, mon fils. » (1 P 5, 13) sous réserve d'admettre que le mot Babylone désigne de façon péjorative Rome en tant que ville corrompue et idolâtre, image familière aux lecteurs de la Bible. Babylone existait toujours à l'époque et, bien qu'elle avait perdu sa splendeur passée[3], elle était un centre important du judaïsme[4]. Marc, qui est cité dans le verset, est l'auteur du deuxième évangile et a été l'interprète fidèle de Pierre, d'après Jean le Presbytre cité par Eusèbe de Césarée [5]

Plusieurs textes antiques font allusion au martyre de Pierre, ainsi qu'à celui de Paul, qui se seraient produits lors des persécutions ordonnées par Néron. Le plus ancien de ces textes, la Lettre aux corinthiens de Clément de Rome datée de 96, ne cite pas explicitement de lieu, même s'il y a diverses raisons pour penser qu'il s'agit de Rome [6].

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Dieu, qui avez consacré ce jour par le martyre de vos Apôtres Pierre et Paul, accordez à votre Église de les suivre en tout les préceptes de leur foi.

Aujourd'hui, Simon Pierre a été glorifié, tête à l'envers, par sa crucifixion, comme l'a été le Christ, Alléluia! Aujourd'hui, Paul a reçu l'honneur, comme d'innombrables martyrs, de mourir pour la cause du Messie, Alléluia!

Heureux serez-vous quand les hommes vous insulteront et vous persécuteront, lorsqu'ils répandront toutes sortes de calomnies sur votre compte à cause de moi. Oui, réjouissez-vous alors et soyez heureux, car une magnifique récompense vous attend dans les cieux. Car vous serez ainsi comme les prophètes d'autrefois : eux aussi ont été persécutés avant vous de la même manière. (Mt 5,11-12)

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