mercredi 29 octobre 2008

La Sainte du jour, mercredi 29 octobre 2008

Saint Narcisse de Jérusalem (+212)

Évêque de Jérusalem à la fin du IIe siècle. D'origine inconnue, Narcisse a dû succéder à l'évêque Dolichianus vers l'an 185. Ce devait être un homme déjà âgé, octogénaire selon la tradition.On le voit, dans la dernière décennie du siècle, conjointement avec Théophile de Césarée réunir un synode d'évêques palestiniens pour réaffirmer leur attachement à la tradition quartodécimane, face aux prétentions du pape Victor qui voudrait imposer à toute la chrétienté la célébration dominicale de Pâques. Un court texte cité par Eusèbe, où il est question de l'accord permanent entre Palestiniens et Alexandrins sur cette question, constitue peut-être un extrait de la réponse de Narcissse et de ses collègues à Victor.

Narcisse dut être un évêque populaire. On lui a prêté de nombreux miracles. Une année, au grand désespoir des fidèles, l'huile vint à manquer pour illuminer le sanctuaire lors de la veillée de Pâques. Narcisse commanda aux diacres d'aller puiser de l'eau, se mit en prière, puis, « avec une foi sincère dans le Seigneur », fit verser l'eau dans les lampes. Elle se changea aussitôt en huile.

Trois pécheurs invétérés, inquiets des mœurs austères et de la sévérité de leur évêque, l'accusèrent faussement de crimes épouvantables et, pour donner plus de force à leurs dires, lui souhaitèrent avec de grands serments, l'un de périr par le feu, l'autre d'être rongé par la lèpre et le troisième de devenir aveugle. Personne ne prêta attention à leurs calomnies. Mais Narcisse qui en fut très affecté choisit de disparaître. Il alla se cacher dans le désert pour y vivre en « philosophe » comme il en avait depuis longtemps le désir secret. Les évêques du voisinage, ne sachant ce qu'il est devenu, songèrent à le remplacer. Ils consacrèrent d'abord un certain Dios qui ne dura guère, puis Germanion qui mourut à son tour, enfin Gordios. Pendant ce temps, les deux premiers calomniateurs moururent de la mort qu'ils envisageaient pour Narcisse, l'un dans l'incendie de sa maison, l'autre frappé d'une maladie affreuse et soudaine. Le troisième, épouvanté, confessa leur machination et, dans son repentir, versa tant de larmes qu'il en perdit l'usage de ses yeux.

La justice de Dieu ayant passé, Narcisse peut reparaître. Sa popularité est plus grande que jamais et malgré son grand âge – il est au moins centenaire – il reprend possession de son siège. Ses collègues doutent pourtant qu'il soit encore en état d'exercer ses fonctions. Mais la Providence veille. Alexandre, déjà évêque (peut-être d'une ville de Cappadoce), vient en pèlerinage à Jérusalem. Avertis par une série de songes, Narcisse, le peuple et les évêques des alentours le retiennent de force et le consacrent pour être le nouvel évêque de la cité. Narcisse devient alors une sorte d'évêque « honoraire », se contentant de prier pour la communauté. Alexandre le cite encore un peu plus tard, dans une lettre adressée aux chrétiens d'Antinoé en Egypte. Il leur annonce que Narcisse a cent seize ans et qu'il les exhorte comme lui à faire régner la concorde entre eux.

Selon Wikipédia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Narcisse_de_J%C3%A9rusalem

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