lundi 30 juin 2008

La parole du jour

Soyez conscients de votre misère, pleurez et lamentez-vous ; que votre rire se change en pleurs, et votre joie en tristesse. Abaissez-vous devant le Seigneur et il vous élèvera. (Jc 4,9-10)
***
Il y a la misère des miséreux; la pauvreté du pauvre, le malheur des malheureux. Mais il y a une misère plus sournoise dont il faut se méfier : celle où l'on admet profiter de la vie malgré l'indigence omniprésente.

Rire lorsqu'il y a tant à faire pour les pauvres et les malades (pour l'Église aussi), c'est faire preuve d'orgueil. Or, Dieu résiste aux orgueilleux, mais il se montre favorable aux humbles. (Jc 4,6)

Être humble, c'est être sans éclat. C'est respecter son prochain et le considérer comme son égal, voir comme son supérieur. Être humble, c'est donc idéalement se dépouiller de tout et se faire le plus petit d'entre les hommes. Le plus grand dans le Royaume des cieux est celui qui s'abaisse et devient comme cet enfant. (Mt 18,4)

Mais puisque l'idéal n'est (presque) pas de ce monde, alors reconnaissons du moins notre insouciance. Malgré nos richesses, celle dont on s'est constitué des réserves pour la fin des temps (Jc 5,3), Dieu peut-être nous sauvera. Espérons sa pitié devant notre petitesse, devant l'admission de nos péchés.

Les saints du jour

Dans la nuit du 18 au 19 juillet 64, éclate à Rome un violent incendie. Les trois quart de la ville sont endommagés. Voulant éviter la haine de la foule à son égard, l'Empereur Néron décide de faire des chrétiens de la ville les uniques responsables de cette catastrophe et ordonne de les arrêter.

Selon:
http://pagesperso-orange.fr/catholicus/Fetes/premiers%20martyrs%20de%20rome.html

Ils sont « une foule immense » nous dit Tacite. Ils périssent un mois plus tard dans la nuit du 15 août, exposés sur des croix, brûles vifs ou donnés comme gibier à des chiens. Ce terrible « spectacle » a lieu dans les jardins de Néron sous les yeux d'une foule qui aime se divertir par des scènes de cruauté mais surtout sous la direction d'un fou avide de sang et de gloire. Saint Pierre est très probablement une de ces victimes saintes qui ont préféré subir la fureur d'un tyran que cacher leur identité de Chrétiens.

Si nous ne connaissons pas les noms de ces martyrs, l'Église nous assure qu'ils sont à jamais inscrit sur « le livre de vie » dont parle l'Apocalypse et qu'ils possèdent pour l'éternité la gloire et la paix profonde des enfants de Dieu. C'est l'orgueil d'un seul qui entraîna ce massacre inouï, mais Dieu sait combien le témoignage des Saints rend féconde la terre qui reçut leur sang.

Ces martyrs sont pour nous « un magnifique exemple » (Saint Clément de Rome - Pape) parce qu'ils nous invitent à reprendre courage contre l'adversaire qui « va et vient comme un lion rugissant ». C'est par la « force de la foi » qu'ils ont pu rester fermes devant les pires supplices. C'est cette foi ardente que nous sommes appelés à recevoir de l'Esprit Saint. Il n'y a qu'elle qui puisse nous donner une vrai liberté et la joie de la victoire de l'amour.

Il y eut bien d'autres martyrs à Rome :

Vers 67 : 47 martyrs.
Vers 68 : 3 soldats.
En 219 : très nombreux martyrs sous Alexandre Sévère et sous le préfet Ulpien.
vers 250 : 2 soldats martyrisés sur la voie Lavicana.
En 262 : 40 soldats martyrs, voie Lavicana, sous Gallien.
En 269 : environ 260 martyrs : d'abord condamnés aux travaux forcés pour construire la voie Salarienne, puis massacrés dans l'amphithéâtre par des archets, sous Claude II.
Plus 46 soldats et 212 civils martyrisés.
En 274 : 165 martyrs, sous Aurélien.
En 303 : Un important groupe martyrisé parce que ces membres avaient refusé de livrer les Livres saints, sous Dioclétien.
Plus 23 martyrs, voie Salarienne et 30 martyrs, enterrés, voie Lavicana.
En 304 : 30 soldats martyrisés, toujours sous Dioclétien.

Il existe avec certitude d'autres groupes de martyrs mais dont les dates sont incertaines. cela ne nous permet pas de les mentionner.
L'ancien Martyrologe d'avant 1970 appelle Rome, « un champ fertile de martyrs ».

***

Faites, nous vous en prions, d'être les fiers descendants de nos courageux Martyrs dans la confession de notre foi. Intercédez pour nous, Saints-Martyrs.

Le Seigneur suit du regard ses fidèles, ceux qui comptent sur sa bonté, pour les arracher à la mort et les garder en vie, même en temps de famine. Quant à nous, nous comptons sur le Seigneur; notre secours et notre bouclier, c'est lui. À cause de lui, notre coeur est en joie,
nous nous fions au Dieu unique.
Que le Seigneur réponde à notre attente et nous accorde sa bonté! (Ps 33,18-22)

dimanche 29 juin 2008

Analyse du Credo: Symbole des apôtres-Credo de Nicée-Constantinople

Comme je le disais le 27 juin 2008, le Credo me semble être la meilleure façon de résumer notre foi en Jésus et en son Église. Mais d'où vient cette profession de foi?

Selon Wikipédia:

Historique

Le Symbole des Apôtres aurait été dicté aux Apôtres sous l'influence de l'Esprit saint, ce que conteste l'exégèse dite critique. L'auteur Kattenbusch retrace l'origine du credo jusqu'à l'époque de Tertullien. L'auteur Harnack affirme que sa forme finale correspondait à la confession baptismale du sud de la Gaule du Ve siècle, mais il laisse aussi entendre qu'elle aurait pu venir de Rome au IIe siècle. Le Catéchisme de l'Église Catholique[1] confirme qu'il s'agit de l'ancien symbole baptismal de l'Eglise de Rome en citant Saint Ambroise[2].

Le concile de Trente avait accepté l'origine apostolique du Credo. Rufinus a défendu son origine apostolique.

Au IIe siècle, on faisait mention de la confession de foi sous d'autres désignations (regula fidei, doctrina, traditio).

Ignace d'Antioche fait explicitement allusion au symbole dans sa lettre aux Tralliens[3].

Tertullien cite le symbole dans plusieurs écrits: De Virginibus Velandis, Adv. Prax., De Praescriptione:

De Praescriptione Remarques
(1) Je crois en Dieu, le créateur du monde, Dieu tout-puissant in De Virginibus Velandis
(2) au Verbe, son Fils, Jésus-Christ
(3) qui par l'Esprit et la puissance de Dieu le Père prit chair dans le sein de Marie, et naquit d'elle vierge Marie in De Virginibus
(4) fut attaché à une croix. (4) fut crucifié sous Ponce Pilate, in De Virginibus

(4) souffrit, mourut et fut enterré, in Adv. Prax.

(5) Il se releva le troisième jour,
(6) fut emporté aux Cieux,
(7) prit place à la droite du Père,
(9) déléguant la puissance de son Saint Esprit,
(10) pour gouverner les croyants
(8) reviendra dans la gloire pour emmener le bon à la vie éternelle et comdamner le mauvais au feu perpétuel, (8) reviendra pour juger les vivants et les morts, in De Virginibus et Adv. Prax.
(12) en la restauration de la chair. résurrection, in De Virginibus

On trouve une analyse détaillée dans la Catholic encyclopedia (voir lien externe ci-dessous).

Origine apostolique

Dès les temps apostoliques, on trouve les débuts du symbole de la foi:

  • Matthieu 28,19
  • Romains 10,9
  • I Corinthiens 15,3-5

Si le texte actuel du symbole des apôtres n'est pas un texte apostolique, il se base néanmoins sur le Nouveau Testament:

Symbole des apôtres Sources
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, Éphésiens 3,9

I Corinthiens 8,6 : "Pour nous, il n' y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui tout vient"

et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, I Jean,2,22

Marc,3,11 : Tu es le Fils de Dieu "

qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie ; Luc,1,35
a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort, a été enseveli, est descendu aux enfers ;. Matthieu,27,2

Actes,2,23 : "cet homme, vous l'avez fait supprimer en le faisant crucifié par la main des impies"

I Corinthiens 15,3 : "Le Christ est mort pour nos péchés, il a été enseveli"

Actes,2,31 : "il n'a pas été abandonné au séjour des morts"

le troisième jour, est ressuscité des morts ; I Corinthiens, 15,4 : "il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures"
est monté au ciel, est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant ; I Pierre,3,22 : "qui est monté au ciel , à la droite de Dieu"
d'où il viendra pour juger les vivants et les morts. II Timothée,4,1 : "Le Christ Jésus qui doit juger les vivants et les morts"
Je crois en l'Esprit-Saint, Jean,14,26 : "Mais le Défenseur, l'Esprit-Saint que le Père enverra en mon nom "
à la sainte Église catholique, à la communion des saints, Matthieu,16,18 : "sur cette pierre, je batirai mon Église"

Éphésiens,5, 29-30 : "Personne ne méprise son propre corps...C'est ce que fait le Christ pour l'Église, parce que nous sommes les membres de son corps "

à la rémission des péchés, Matthieu, 26,28 : "Ceci est mon sang, [...] versé [...] en rémission des péchés"
à la résurrection de la chair, I Corinthiens, 15,13 : "s'il n'y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n'est pas ressuscité"
et à la vie éternelle. Matthieu, 25,46 : "ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle"

Emploi liturgique

Dans la liturgie catholique des heures (la récitation du bréviaire), le symbole des apôtres était récité tous les jours, au début des offices de matines et de primes. Depuis l'édition de 2002 du Missel romain, il peut être employé à la Messe en lieu et place du Symbole de Nicée. Ce dernier usage était déjà régulier dans les pays francophones depuis plus de vingt ans [4].

Le texte de la profession de foi

Français (ancien symbole romain, antérieur à 150 ap. JC)

1. Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,
2. et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur,
3. qui est né du Saint-Esprit et de la Vierge Marie ;
4. a été crucifié sous Ponce Pilate, et a été enseveli,
5. le troisième jour, est ressuscité des morts,
6. est monté au ciel,
7. est assis à la droite du Père,
8. d'où il viendra pour juger les vivants et les morts.
9. et à l'Esprit-Saint,
10. à la sainte Église,
11. à la rémission des péchés,
12. (à) la résurrection de la chair

Français (version traditionnelle depuis le 7e S) [6]

Curieusement, le texte de la troisième édition typique (2002) du Missel Romain commence par "Credo in unum Deum". C'est en fait le début du Symbole de Nicée-Constantinople, non le texte traditionnel du Symbole.

1. Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre,
2. et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur,
3. qui a été conçu du Saint-Esprit, (et qui) est né de la Vierge Marie ;
4. (il) a souffert sous Ponce Pilate, (il) a été crucifié, (il) est mort, (il) a été enseveli, (il) est descendu aux enfers ;
5. le troisième jour, (il) est ressuscité des morts ;
6. (il) est monté au ciel,
(il) est assis (variante : il siège) à la droite de Dieu, le Père tout-puissant ;
7. d'où il viendra (variante : il viendra de là) pour juger les vivants et les morts.
8. Je crois en l'Esprit-Saint (variante : au Saint-Esprit)
9. à la sainte Église universelle (version catholique : Je crois à la sainte Église catholique),
(à) la communion des saints,
10. (à) la rémission des péchés,
11. (à) la résurrection de la chair
12. et (à) la vie éternelle.
Amen


À noter : Les variantes de la version protestante du Credo sont dues à un souci de clarté ou de traduction, mais ne traduisent pas une divergence de doctrine. Ainsi, l'adjectif « catholique » du dernier article est remplacé par sa traduction (καθολικός / katholikós signifiant « général », « universel »), pour ne pas prêter à confusion avec l'Église catholique romaine.

***

Historique

Le Credo de Nicée-Constantinople a été élaboré au cours du Ier concile de Nicée, en 325, réuni par l'empereur Constantin Ier. Celui-ci avait réuni l'Empire romain après avoir vaincu Licinius à Andrinople, en septembre 324. Se rendant en Orient, il constate aussitôt le très grand nombre des dissensions au sein du christianisme. Afin de rétablir la paix religieuse et de construire l'unité de l'Église, il décide de convoquer tous les évêques afin de décider d'une loi (doxa, c'est-à-dire un dogme) commune aux chrétiens. Ce concile qui réunit des représentants de presque toutes les tendances du christianisme réussit à mettre en place de façon quasi-unanime un socle commun de croyance, exprimé en peu de mots : c'est le Credo (je crois en latin).

L'arianisme est également condamné à la fin du concile, Arius refusant de rejoindre les autres évêques. Il précise la foi catholique concernant la divinité de Jésus-Christ. Il est complété en 381 par le Ier concile de Constantinople, d'où le nom fréquemment donné de « Symbole de Nicée-Constantinople ».

Le texte original est donc grec. En Occident (voir ci-dessous le texte latin), on a rajouté le mot Filioque à la procession du Saint-Esprit (« il procède du Père et du Fils »). C'est la raison officielle du schisme de 1054 entre Rome et Constantinople, les orthodoxes refusant cet ajout.

Texte français

Voici deux des versions françaises courantes du Symbole de Nicée (ce sont des variantes formelles, selon les Églises, comme par exemple l'emploi du « je » au lieu du « nous », etc.) :

Cette première version est celle conforme à l'élaboration du Symbole lors des conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381), tel qu'il est récité par l'Église orthodoxe :

Nous croyons en un seul Dieu Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et invisibles.

Nous croyons en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, Lumière issue de la Lumière, vrai Dieu issu du vrai Dieu, engendré et non créé, consubstantiel au Père et par qui tout a été fait ; qui pour nous les hommes et pour notre salut, est descendu des cieux et s'est incarné du Saint-Esprit et de la vierge Marie et s'est fait homme. Il a été crucifié pour nous sous Ponce-Pilate, il a souffert et il a été mis au tombeau ; il est ressuscité des morts le troisième jour, conformément aux Écritures; il est monté au Ciel où il siège à la droite du Père. De là, il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts, et son règne n'aura pas de fin.

Nous croyons en l'Esprit-Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie, qui procède du Père, qui a parlé par les Prophètes, qui avec le Père et le Fils est adoré et glorifié ; nous croyons en Église, une, sainte, catholique (dans le sens d'universel) et apostolique. Nous confessons un seul baptême pour la rémission des péchés ; nous attendons la résurrection des morts et la vie du monde à venir. Amen.

Le Symbole de Nicée, tel qu'il est utilisé dans la liturgie catholique, est le résultat d'une modification opérée entre le VIIe et le IXesiècle (le Saint-Esprit est dit procéder du Père "et du Fils", ce qui est la source de la querelle dite du filioque et constitue l'une des causes majeures du schisme entre l'Église orthodoxe et l'Église catholique romaine, la première refusant cette innovation, qu'elle juge contraire à la Foi des Pères). La traduction officielle utilisée dans la liturgie catholique est la suivante:

Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de l'univers visible et invisible.

Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles ; il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu. Engendré, non pas créé, consubstantiel au Père ( et non pas : "de même nature que le Père", ce qui caractérise l'hérésie arienne. (voir à arianisme)), et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel; par l'Esprit-Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s'est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux écritures, et il monta au ciel; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts; et son règne n'aura pas de fin.

Je crois en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie; il procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire; il a parlé par les prophètes. Je crois en l'Eglise, une, sainte, catholique et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. J'attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir. Amen.

***

Bref, dès les origines de l'Église, nous, les chrétiens, avons voulu transmettre notre foi dans une synthèse, pour faire face aux éventuelles hérésies et pour résumer de manière brève tout ce en quoi nous croyons.

À la lecture, on peut remarquer qu'on peut diviser tout ce en quoi nous croyons en trois parties: la première partie parle du père, la seconde de Jésus et la dernière, du Saint-Esprit. Je vais dans les prochains jours méditer chacune de ces parties; je vais essayer d'arriver à une communion parfaite avec les réalités qui y sont véhiculées.

Première partie:

Symbole des Apôtres

Credo de Nicée-Constantinople

Je crois en Dieu, Je crois en un seul Dieu,
le Père Tout-Puissant, le Père Tout-Puissant,
Créateur du ciel et de la terre. Créateur du ciel et de la terre

de l’univers visible et invisible.
***

Notre Père qui es dans les cieux, que chacun reconnaisse que tu es le Dieu saint. (Mt 6,9) Notre profession de foi commence en te nommant parce que ton nom doit être sanctifié; tu es principe de tout, tu es l'Arché. Parce que tu es le Premier et le Dernier, l'Alpha et l'Oméga, le Commencement et la fin de tout. Tu es la première Personne Divine de la Trinité. Tu englobe tout et tu es partout. Rien n'est en dehors de toi. Ta création en est la preuve et nous te bénissons de la contempler. Permets à mes lecteurs et à moi de te chercher plus profondément, en analysant le symbole de notre foi.

***

Alléluia, vive le Seigneur!

Vous qui êtes au service du Seigneur, acclamez le nom du Seigneur ici présent, oui, acclamez-le. Qu'on remercie le Seigneur dès maintenant et pour toujours! Du lieu où le soleil se lève, jusque là-bas où il se couche, que tous glorifient le nom du Seigneur! Il est au-dessus de toutes les nations, sa gloire monte plus haut que le ciel. Qui donc ressemble au Seigneur notre Dieu, lui qui réside tout là-haut, mais regarde ici-bas? Personne, ni dans le ciel ni sur la terre! Il remet debout le misérable qui était tombé à terre,il relève le malheureux abandonné sur un tas d'ordures, pour le mettre au premier rang, avec les nobles de son peuple. À la femme privée d'enfants il donne une maisonnée; il fait d'elle une mère heureuse.

Alléluia, vive le Seigneur !

(Ps 113)

Analyse du Credo: Symbole des apôtres-Credo de Nicée-Constantinople

Du Symbole des Apôtres au Credo de Nicée-Constantinople

Symbole des Apôtres

Credo de Nicée-Constantinople

Je crois en Dieu, Je crois en un seul Dieu,
le Père Tout-Puissant, le Père Tout-Puissant,
Créateur du ciel et de la terre. Créateur du ciel et de la terre

de l’univers visible et invisible.
Et en Jésus-Christ, son Fils unique Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ
notre Seigneur, le Fils unique de Dieu,

né du Père avant tous les siècles

Il est Dieu, né de Dieu,

Lumière, né de la Lumière,

vrai Dieu, né du vrai Dieu,

engendré, non pas créé,

de même nature que le Père,

et par Lui tout a été fait.

Pour nous les hommes, et pour notre salut,

Il descendit du ciel ;
qui a été conçu du Saint-Esprit, par l’Esprit Saint,
est né de la Vierge Marie, Il a pris chair de la Vierge Marie,

et S’est fait homme.
a souffert sous Ponce Pilate, Crucifié pour nous sous Ponce Pilate,
a été crucifié, est mort Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau.
et a été enseveli,
est descendu aux enfers.
Le troisième jour est ressuscité des morts, II ressuscita le troisième jour,

conformément aux Ecritures,
est monté aux cieux, et Il monta au ciel;
est assis à la droite de Dieu le Père Il est assis à la droite du Père.
Tout-Puissant,
d’où Il viendra juger les vivants et les morts. Il reviendra dans la gloire,

pour juger les vivants et les morts;

et son règne n’aura pas de fin.
Je crois en l’Esprit Saint, Je crois en l’Esprit Saint,

qui est Seigneur et qui donne la vie;

Il procède du Père et du Fils;

avec le Père et le Fils,

Il reçoit même adoration et même gloire;

II a parlé par les prophètes.
à la sainte Eglise catholique, Je crois en l’Eglise,
à la communion des saints, une, sainte, catholique et apostolique.

Je reconnais un seul baptême
à la rémission des péchés, pour le pardon des péchés.
à la résurrection de la chair, J’attends la résurrection des morts,
à la vie éternelle, et la vie du monde à venir.
Amen. Amen.

La parole du jour

D'où viennent les conflits et les querelles parmi vous ? Ils viennent de vos passions qui sont au-dedans de vous. Vous désirez quelque chose, vous ne pouvez pas l'avoir, et alors vous êtes prêts à tuer; vous avez envie de quelque chose, vous ne pouvez pas l'obtenir, et alors vous vous lancez dans des conflits et querelles. Vous n'avez pas ce que vous voulez parce que vous ne savez pas le demander à Dieu. Et si vous demandez, vous ne recevez pas, parce que vos intentions sont mauvaises : vous voulez tout pour assouvir vos plaisirs. (Jc 4,1-3)

***

Le désir peut mener jusqu'au meurtre. Mais nos désirs apportent chaque jour son lot de morts; plusieurs de nos désirs apportent la persécution et l'avilissement de millions d'employés surexploités.

Le standing de vie occidentale ne pourrait se maintenir si ces employés se révoltaient. Mais ils endurent des salaires bas, la torture, les accidents évitables de travail et les longues journées éreintantes. Je pense au mineurs du Chili, de la Chine et de la Russie. Je pense aux cueilleurs de bananes et de grains de café. Je pense aux travailleurs agricoles. Bref, je pense à tout ceux qui nous font vivre et qui sont pourtant sous-payés.

Nos demandes peuvent aussi nous mener aux conflits. Je pense aux ultimatums, aux extorsions, aux aveux obtenus par la torture ou à l'intolérance devant l'existence de l'autre. On ne pense qu'à soi et par la même occasion, on demande la suppression de l'autre. On lui demande de nous laisser toute la place.

Et si on prie, si on demande l'aide de Dieu, c'est rarement pour l'amélioration du sort de notre prochain. On demande d'abord la fortune et la santé. De plus, on entends (trop) souvent, chez les chrétiens, une condamnation pour les moins nantis, les moins chanceux, les plus paresseux: "c'est de leur faute".

Reconnaissons que c'est d'abord notre faute. Nous ne faisons rien pour les sortir de leur torpeur. On les laisse seul à leur chagrin, à leur amertume. On continue pourtant à se souhaiter prospérité. Mais comment profiter de la richesse quand tant de gens sont dans la pauvreté? Comment jouir des plaisirs lorsque tant de gens subissent la douleur?

***

Dieu, en attendant de trouver une solution à toute l'injustice causée par nos motivations égoistes, pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous soumet pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal. (Mt 6,12-13)

Les saints du jour

Courtoisie Wikipédia

Pierre (apôtre)


Simon, fils de Jonas, dit Simon-Pierre ou saint Pierre, né au début de l'ère chrétienne en Galilée et mort vers 65 à Rome, est l'un des douze apôtres du Christ, parmi lesquels il tient une position privilégiée, il est le chef de l'Église fondée par Jésus de Nazareth.

D'après la tradition chrétienne, il est le premier évêque de Rome[1], ce qui, pour les catholiques, fonde la primauté épiscopale dont le pape actuel est le 264 ème successeur. Son personnage a suscité un grand nombre d'œuvres artistiques, en particulier dans l'Occident latin.

De son vrai nom Simon ou Siméon, fils de Jonas, il est, selon les Évangiles, originaire de Bethsaïde, marié et pêcheur sur le lac de Tibériade en Galilée.

Avec son frère André, il décide de suivre Jésus (Mt 4,18) qu'il accueillera dans sa maison de Capharnaüm. Il recevra de lui le nom de « Képha » (Jn 1,42 ; Mc 3,16), mot qui signifie en araméen « rocher » traduit par Πετρος, « pierre », en grec, ce qui a donné Petrus en latin, puis Pierre en français.

Pierre est toujours cité en premier parmi les apôtres (Mc 3,16; Ac 1,13). À plusieurs reprises, dans les récits, Jean et Paul reconnaissent sa prééminence. Ainsi, il manifeste sa foi au nom de tous les disciples : « Et vous, leur demanda-t-il, qui dites-vous que je suis ? Pierre lui répondit : Tu es le Christ. » (Mc 8,29). De manière spécifique, l'Évangile de Matthieu rapporte que Jésus l'a explicitement considéré comme étant le fondement de son Église : « Et moi je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église » (Mt 16,18).

Pierre a assisté et participé à plusieurs miracles ou évènements majeurs de la vie du Christ, comme la marche sur les eaux (Mt 14,28-31), la Transfiguration, l'arrestation de Jésus, son procès, puis sa Passion. Décrit dans les Évangiles comme enthousiaste mais parfois hésitant et faillible, il abandonne Jésus pendant la Passion malgré l'assurance qu'il avait manifesté auparavant : « Si tous viennent à tomber, moi je ne tomberai pas » (Mc 14,29). Il a regretté amèrement ce reniement : « Et Pierre se souvint de la parole que Jésus lui avait dite : Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. Et en y réfléchissant, il pleurait. » (Mc 14,72).

À l'annonce par Marie de Magdala que le tombeau de Jésus avait été trouvé vide, il fut le premier à y entrer, Jean lui ayant laissé la préséance (Jn 20,5s ; 21,7). Par la suite, il bénéficia avant les douze d'une apparition du Christ ressuscité (1Co 15,5).

Lors de la dernière apparition du Christ à ses disciples, il reçoit la mission d'être le pasteur de l'Église : « Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois : M’aimes-tu ? Et il lui répondit : Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Fais paître mes brebis. » (Jn 21,15-17).

Les Actes des Apôtres le montrent dirigeant la communauté chrétienne. Après la Pentecôte, c'est lui qui prend la parole et commence la prédication du message chrétien. Lors du concile de Jérusalem, il prend position en faveur de l'admission des païens dans l'Église sans leur imposer les prescriptions mosaïques telles que la circoncision ; cependant Paul lui reprochera de ménager le point de vue des judaïsants menés par Jacques le mineur, « frêre du Seigneur », chef de la communauté de Jérusalem (Ac 21,18) : « Mais quand Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu'il s'était donné tort. En effet, avant l'arrivée de certaines gens de l'entourage de Jacques, il prenait ses repas avec les païens ; mais quand ces gens arrivèrent, on le vit se dérober et se tenir à l'écart, par peur des circoncis.» (Ga 2,11-12).

Après cet incident, les Actes ne disent plus rien de sa vie.

La tradition de l'Église attribue à Pierre la direction de l'Église d'Antioche. Premier évêque de cette ville, une fête de « la chaire de saint Pierre à Antioche » est célébrée le 22 février depuis le IVe siècle.[2]. Il serait resté sept ans à Antioche.

Le séjour de Pierre à Rome est attesté par la Première épître de Pierre : « L’Église des élus qui est à Babylone vous salue, ainsi que Marc, mon fils. » (1 P 5, 13) sous réserve d'admettre que le mot Babylone désigne de façon péjorative Rome en tant que ville corrompue et idolâtre, image familière aux lecteurs de la Bible. Babylone existait toujours à l'époque et, bien qu'elle avait perdu sa splendeur passée[3], elle était un centre important du judaïsme[4]. Marc, qui est cité dans le verset, est l'auteur du deuxième évangile et a été l'interprète fidèle de Pierre, d'après Jean le Presbytre cité par Eusèbe de Césarée [5]

Plusieurs textes antiques font allusion au martyre de Pierre, ainsi qu'à celui de Paul, qui se seraient produits lors des persécutions ordonnées par Néron. Le plus ancien de ces textes, la Lettre aux corinthiens de Clément de Rome datée de 96, ne cite pas explicitement de lieu, même s'il y a diverses raisons pour penser qu'il s'agit de Rome [6].

***

Dieu, qui avez consacré ce jour par le martyre de vos Apôtres Pierre et Paul, accordez à votre Église de les suivre en tout les préceptes de leur foi.

Aujourd'hui, Simon Pierre a été glorifié, tête à l'envers, par sa crucifixion, comme l'a été le Christ, Alléluia! Aujourd'hui, Paul a reçu l'honneur, comme d'innombrables martyrs, de mourir pour la cause du Messie, Alléluia!

Heureux serez-vous quand les hommes vous insulteront et vous persécuteront, lorsqu'ils répandront toutes sortes de calomnies sur votre compte à cause de moi. Oui, réjouissez-vous alors et soyez heureux, car une magnifique récompense vous attend dans les cieux. Car vous serez ainsi comme les prophètes d'autrefois : eux aussi ont été persécutés avant vous de la même manière. (Mt 5,11-12)

Les saints du jour

Une courtoisie de Wikipédia

Paul de Tarse

Paul de Tarse (à l'origine Saul) ou saint Paul pour les chrétiens (né v. 10 à Tarse, en Cilicie, (auj. İçe, en Turquie) - mort v. 65 à Rome) est l'une des figures principales du christianisme, par le rôle qu'il a joué dans son expansion initiale, et par son interprétation de l'enseignement de Jésus. Selon le Nouveau Testament (livre des Actes des Apôtres et Épîtres de Paul), Paul se revendique comme l'un des apôtres de Jésus-Christ qui, quelques années après sa mort, sa résurrection et son ascension, lui serait apparu et l'aurait converti.

Il est fêté le 25 janvier, jour de sa conversion, et le 29 juin, jour de son martyre avec celui de Pierre.

Il fit preuve d'un zèle profond pour sa religion (le judaïsme, de la secte des pharisiens) et rejoignit les rangs des persécuteurs des premiers disciples du Christ. Il participa à cette période à la lapidation d'Étienne.

Il aurait obtenu des lettres de recommandation pour rechercher et persécuter les chrétiens à Damas. Selon les Actes des Apôtres, au cours du voyage pour s'y rendre, il rencontra Jésus ressuscité (vers 33). Il sortit de cette rencontre momentanément aveugle. Trois jours plus tard, il fut guéri par un disciple vivant à Damas : Ananie. Il se convertit au christianisme et se fit baptiser. Il se présente alors lui-même comme un apôtre du Christ, et comme le bénéficiaire de la dernière apparition de Jésus .

Il aida, mais sans en être l'initiateur, l'« ouverture vers les gentils » de l'Église naissante. À cette époque, l'enseignement s'adressait principalement aux Juifs que l'on cherchait à convertir. Aux yeux des premiers chrétiens, qui se sentaient encore juifs, les incirconcis étaient des personnes peu fréquentables, voire impures, et le message du Christ semblait ne pas leur être destiné. Paul, à la suite de Barnabé, alla prêcher chez eux. Selon Luc, au Concile de Jérusalem il réussit à convaincre les autres chefs de la première communauté chrétienne que l'on pouvait être baptisé sans avoir été au préalable circoncis (Ac 21, 18), mais les tensions persistèrent avec le courant mené par Jacques (Ga 2, 11s). Paul, grand voyageur, a fondé et soutenu des Églises dans tout l'Est du bassin méditerranéen. Quand il ne leur rendait pas visite personnellement, il communiquait avec eux par lettres (épîtres).

Son engagement auprès des gentils et ses convictions religieuses lui attirèrent l'inimitié de certains juifs. Il fut arrêté à Jérusalem et manqua d'être lynché. Arrêté par les Romains, il argua de sa Civis Romanus Sum (citoyenneté romaine) pour être jugé non par le Sanhédrin mais par le gouverneur. Celui-ci l'emprisonna durant deux ans à Césarée. Puis, sur la demande de Paul, il fut conduit à Rome pour comparaître devant l'empereur. Une tempête le détourna sur Malte où il resta quelques mois puis il s'installa à Rome, d'abord en liberté surveillée puis complètement libre. Il y mourut décapité (en tant que citoyen romain), probablement en 67, à la suite de l'incendie de Rome (64), et après un procès probable sous le règne de Néron.

samedi 28 juin 2008

La parole du jour


Comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les oeuvres est morte. (Jc 2,26)

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Cette parole, toujours puisée dans l'épitre de Saint-Jacques, peut être divisée en deux parties: la première dénote qu'un corps est mort lorsqu'il n'a pas d'âme. Quelqu'un qui n'a plus de souffle, dont son coeur ne bat plus, c'est évident, on le qualifie de mort: il est sans vie, inerte, ses fonctions vitales sont arrêtés, on dit que son âme s'est envolé. Mais est-ce qu'un être végétatif est un corps sans âme? L'arrêt irréversible des neurones et fonctions du cerveau marque certainement une mort clinique de la personne. Néanmoins, si le corps assimile des nutriments ou si il respire par lui-même, je ne suis plus sûre si il faut toujours le considérer comme mort.

Toutefois, on comprends en lisant la seconde partie de l'analogie, que la foi inerte et sans vie, voir végétative, mène à la mort, donc à la disparition de son être. On peut avoir l'impression de vivre mais cela n'est qu'illusion: nous perdons alors notre individualité et notre dignité de fils de Dieu; on devient un automate parmi une série d'automates. Il faut plutôt s'assurer de produire des oeuvres par notre foi. Moi, je le fais, entre autres, par la production de mon blog. D'autres peuvent le faire uniquement par la prière. Certains le font par un travail fécond (enseignement, prédication, bénévolat, charité, etc). À l'un il (Dieu) donna cinq talents, à l'autre deux, à l'autre un ; à chacun selon sa force particulière. (Mt 25,15)

Celui sans talent (sans oeuvre) est sans amour et sans foi. Il est mort à tout jamais. Il disparaît dans le néant qui néantise. Le néant néantise même l'idée d'y penser.

Restons dans la vie: "si vous produisez du fruit en abondance et que vous prouvez ainsi que vous êtes vraiment mes disciples, la gloire de mon Père apparaîtra aux yeux de tous."(Jn 15,8)

Le saint du jour


Saint Irénée de Lyon
Evêque et martyr (+ 202)
Irénée venait d'Asie Mineure comme beaucoup d'autres dans cette vallée du Rhône. Dans sa jeunesse, il avait été disciple de saint Polycarpe de Smyrne qui avait été lui-même un disciple de saint Jean l'Apôtre. C'est peut-être ce qui lui donna le sens aigu de la tradition dans l'Eglise : transmission d'homme à homme du dépôt de la foi. On le retrouve à Lyon. On ne sait pourquoi, car il ne s'est pas expliqué sur les raisons de son voyage. On ne sait pas non plus comment il échappe à la grande persécution qui décime les Eglises de Lyon et de Vienne. Etait-il en mission à Rome comme on l'a dit ? En tous cas, il succède à saint Pothin l'évêque de Lyon , mort martyr pendant cette persécution. Il ne cesse de se dépenser au service de la paix des Eglises. Un grand danger le préoccupe : les doctrines gnostiques qui se répandent dangereusement. Elles nient l'Incarnation du Fils de Dieu et mettent en péril l'intégrité de la foi. Saint Irénée les étudie très minutieusement, enquête, interroge, lit. Armé par cette connaissance approfondie de l'adversaire, il rédige un important traité "Contre les hérésies" pour réfuter ces doctrines ésotériques. En même temps, il intervient auprès du pape pour l'empêcher d'exclure de la communion de l'Eglise les communautés qui fêtent Pâques à une autre date que l'Eglise romaine. Il n'oubliait pas que son nom signifie: "le pacifique". L'intelligence, la charité et le sens de la Tradition apostolique resplendissent dans ses oeuvres. Il fut le premier grand théologien de l'Eglise d'Occident et mourut peut-être martyr.

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La loi de la vérité était dans sa bouche, Et l'iniquité ne s'est point trouvée sur ses lèvres; Il a marché avec moi dans la paix et dans la droiture, Et il a détourné du mal beaucoup d'hommes.(Ml 2,6)
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Dieu, qui avez accordé à St-Irénée de triompher de ceux qui niaient votre Incarnation, donnez-nous, je vous en prie, une semblable constance dans le service divin et la paix au temps dans lequel nous vivons.

vendredi 27 juin 2008

Qui est Jésus?

Comme je le connais, notre Seigneur est réputé historiquement être né en Palestine, au temps de l'empereur romain Auguste. Il est venu, dans la dignité d'un homme, appeler toute l'humanité à un amour inconditionnel entre les uns et les autres. Au moins quatre témoins l'affirment de sources mortes ou bien de sources vivantes l'ayant connus personnellement (Mathieu, Marc, Luc et Jean). Il était parfait et ne connaissait pas le péché; il est né de la Vierge Marie par l'action du Saint Esprit. Il effectua bien des prodiges et miracles pour convaincre les plus incrédules de son entière divinité - parce qu'il était le Messie: Dieu et le Saint-Esprit incarnés. Il a appelé des individus profondément ordinaires à le suivre: les apôtres (comme quoi le prestige lui importait peu) . Ceux-ci ont écouté, obéi, mais ils ont douté. Pourtant, dans un geste de complète charité, il s'est donné corps et âme pour eux, étant sûre qu'il vaincrait la mort. Il pardonna leur manque de foi en apparaissant ressuscité, et ce, à plusieurs reprises, et à beaucoup de personnes à la fois. Enfin, nous étions sauvés par le Sauveur parfait de l'univers, de Dieu, de la création - parce que désormais, si on croyait en lui et en ce qu'il dit (puisqu'il laissa un enseignement beaucoup plus prolifique qu'on ne peut le penser), on pouvait nous aussi vaincre les ténèbres et accéder à la vie éternelle. Il suffisait d'avoir foi et de respecter Dieu, les lois et les prophètes. Il fut crucifié pour cette vérité. Et contre toutes attentes, ses disciples partirent aux quatre coins du monde propager la Bonne Nouvelle. Ils fondèrent des Églises, toutes aussi riches et diversifiées que peut l'être l'espace connu, et ils perpétuèrent le mémorial de son dernier repas. C'est à ce moment-là qu'il livra sa doctrine: avoir confiance en lui. De plus, il a promis de ne jamais nous abandonner en dépit de notre scepticisme.

Malgré bien d'autres (belles) généralités au sujet de notre Seigneur, je sais personnellement qu'il est le consolateur, la lumière qui éclaire ma vie, qui me soutient lorsque (justement) je doute. Il m'apporte une autre vision du monde; il sait que je crois en lui, qu'il a existé... et qu'il existe pour toujours.

Cette autre vision du monde c'est qu'on est tous lié, que notre égoïsme est le foyer du problème humain. Je vois plusieurs de mes frères et soeurs errer futilement sans jamais rendre hommage à Dieu (en priant, en contemplant la beauté de la nature, en faisant l'aumône et en remerciant la providence pour le don de vie). Moi-même, je sens que je devrais changer, pour devenir comme lui, semblable à lui ; il sait que j'essaie mais j'échoue. Cependant, il me dit de ne pas lâcher, de reconnaître mes erreurs et de continuer de cheminer vers la perfection : c'est possible avec lui parce que rien n'est impossible à Dieu.

Mais la meilleure façon de décrire Jésus me semble être le bon vieux Crédo de l'Église catholique; tout y est résumé à son propos, dans ce qu'il a été et dans ce qu'il souhaite maintenant.

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Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.

Et en Jésus Christ, son fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts.

Je crois en l'Esprit Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la vie éternelle. Amen

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Dieu, Jésus et le Saint-Esprit, trinité symbolique et concrète de toi, ô notre Dieu, veille m'éclairer adroitement dans mon défi perpétuel de te connaître, de te questionner et de te chercher. Fait naître en mes lecteurs un désir d'apporter une contribution dans cette quête de toi. Je te veux en moi, j'ai besoin de leur aide; jai besoin que tu m'aides. Que ton règne vienne; que ta volonté soit faites sur la terre comme au ciel. (Mt 6,10)

La parole du jour

Si la sagesse fait défaut à l'un de vous, qu'il la demande au Dieu qui donne à tous avec simplicité et sans faire de reproche; elle lui sera donnée. Mais qu'il demande avec foi, sans éprouver le moindre doute; car celui qui doute ressemble à la houle marine que le vent soulève. Que ce personnage ne s'imagine pas que le seigneur donnera quoi que ce soit à un homme partagé, fluctuant dans toutes ses démarches. (Jc 1,5-7)

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Comme le Seigneur l'avait dit : "Demandez, on vous donnera; cherchez, vous trouverez; frappez, on vous ouvrira." (Mt 7,7) Dieu donne si on lui demande sincèrement du fond du coeur. Cependant, il est écrit : "Vous ne tenterez point l'Éternel, votre Dieu" (Dt 6,16). Lorsque ta demande n'a pas été exaucée, demande-toi si tu ne l'as pas tenté. Demandez plutôt des biens spirituels; la sagesse, la sérénité, l'amour du prochain, la patience ou la tolérance. Ces trésors divins valent bien des millions de dollars, des rencontres heureuses, un destin fabuleux ou même la santé.

Le saint du jour

Saint Cyrille d'Alexandrie
Patriarche d'Alexandrie, père et Docteur de l'Eglise (+ 444)
Docteur de l'Eglise. Patriarche d'Alexandrie en Egypte, comme l'avait été son oncle, il fut un écrivain fécond et un grand pourfendeur d'hérésies. Il était violent, intransigeant et de tempérament dictatorial. Il contribua de son mieux à persécuter et à faire destituer saint Jean Chrysostome. Il fit fermer les églises des schismatiques d'Alexandrie et chasser les juifs de cette ville. Il ameuta les moines de Nitrie contre le préfet impérial qu'il détestait. Plus que pour ces mérites douteux, sa gloire est sans aucun doute d'avoir été l'âme du concile d'Ephèse en 431 où fut condamné Nestorius, le patriarche de Constantinople, pour qui le Verbe de Dieu avait habité dans la chair "comme dans une tente" et n'était pas homme véritablement. C'est le concile d'Ephèse qui proclama la bienheureuse Vierge Marie, "Mère de Dieu" ou "Theotokos". Comme quoi aussi, les mauvais caractères peuvent devenir des saints.

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Ce saint devrait être destitué. Aucun humain qui use de persécutions ne devrait être reconnu comme saint. Des journées, je me demande sérieusement comment l'Église en est venue a une telle aberration. Je ferai des recherches à ce propos plus tard. Entre temps, si vous le voulez, on pourrait mener une action collective pour demander la destitution de Cyrille d'Alexandrie. Probablement qu'il y a d'autres individus qui mériteraient ce sort. On les ajoutera à notre liste. Pour l'instant, prions le Seigneur pour le pardon des crimes commis par tous ces soi-disant saints.

jeudi 26 juin 2008

Le saint du jour

Saint Anthelme de Chignin
Evêque de Belley (+ 1178)
Il était né au château de Chignin en Savoie non loin de Chambéry et préféra la solitude de la prière avec le Christ à la vie mondaine et chasseresse des grands seigneurs. Il reconstruisit la Grande-Chartreuse qu'une avalanche avait détruite et en devint le septième prieur. Ce fut lui qui fonda les premières chartreuses pour les femmes désireuses de mener une vie érémitique. Comme il avait dû punir deux de ses moines qui le méritaient, ceux-ci firent appel au pape Alexandre III, qui d'abord les soutint. Pour que règne la paix, saint Anthelme donna sa démission et rentra joyeusement dans le rang .Mais son bonheur dura peu. Le pape, mieux informé, revint sur sa décision, et pour comble, le nomma évêque de Belley. Il s'était pareillement brouillé avec l'empereur Frédéric Barberousse pour avoir refusé Victor IV, un antipape de fabrication impériale. Là encore saint Anthelme joua de malheur. L'empereur se réconcilia avec saint Anthelme et l'éleva, lui et ses successeurs, à la dignité de prince-électeur du Saint Empire romain germanique. Il tenta en vain de servir de médiateur entre saint Thomas Beckett et le roi Henri II d'Angleterre.

La parole du jour

Prenez de très bon coeur, mes frères, toutes les épreuves par lesquelles vous passez, sachant que le test auquel votre foi est soumise produit de l'endurance. Mais que l'endurance soit parfaitement opérante, afin que vous soyez parfaits et accomplis, exempts de tout défaut. (Jc 1,2-4)

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Trop de gens rechignent à endurer la souffrance. Ou pire, ils mettent sur le compte de Dieu leurs souffrances. Ma pensée à ce sujet est que Dieu nous a donné entière liberté et qu'il y a toujours plus souffrant que soi. C'est à nous de trouver des solutions puisque Dieu nous a donné la raison pour les trouver. Allez voir un médecin, un psychologue ou un spécialiste lorsque votre problème vous semble insoutenable ou préoccupant. Si cela ne suffit pas, priez. De mémoire : des recherches ont démontré que même un athée endurera plus facilement la douleur en priant.

mercredi 25 juin 2008

Qui est Jésus?



Commençons par des articles descriptifs empruntés à des collectifs encyclopédiques reconnus ou estimés.


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Selon L'Encyclopédie Larousse en ligne

Juif de Palestine, fondateur du christianisme, dont la naissance correspond théoriquement au début de l'ère chrétienne.

Selon Wikipédia

Jésus de Nazareth est un Juif de Galilée (Palestine), né vers l'an 7 à 5 avant notre ère, qui apparaît dans le cercle de Jean le Baptiste alors qu'il a une trentaine d'années avant de s'engager, entouré de quelques disciples, dans une courte carrière de prédication itinérante d'un à deux ans et demi, essentiellement en Galilée, en pratiquant guérisons et exorcismes. Il suscite engouement et ferveur, s'attirant la méfiance des autorités politiques et religieuses, avant d'être arrêté, condamné et crucifié vers 30 à Jérusalem pendant la fête juive de Pâque, sous l'administration du gouverneur romain Ponce Pilate.

Jésus-Christ est le nom donné à Jésus de Nazareth par les chrétiens qui le considèrent comme le Messie (ou Christ de Christos en grec ancien), « l'oint du Seigneur » c'est-à-dire une personne consacrée par une onction de Dieu.

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Avant de passer à la critique ou à l'approfondissement de ces articles, j'aimerais les confronter à ma propre description que je me fais de notre Seigneur Jésus Christ.

Le saint du jour

Le saint du jour, proposé par le site Nominis, hébergé par l'Église catholique de France (site très bien fait d'ailleurs):

Saint Prosper d'Aquitaine
Théologien laïc (+ 455)
Tout ce qu'on sait de sa vie c'est qu'il naquit en Aquitaine, qu'en 428, il est à Marseille et à partir de 440, qu'il fut rédacteur à la chancellerie pontificale de saint Léon le Grand. Il écrivait très bien et pour faciliter la paix de son ménage heureux, il correspondait en vers avec sa femme :"Relève-moi si je tombe, reprends-toi quand je te signale quelque faute. Qu'il ne nous suffise point d'être un seul corps, soyons aussi une seule âme." Il écrivit une "Histoire universelle" qui est un résumé de celles d'Eusèbe et de saint Jérôme. Il consacre toute son oeuvre à défendre saint Augustin et, pour ce faire, il composa la doctrine augustinienne de la grâce en 1002 hexamètres. Il imposa silence aux évêques des Gaules qui déblatéraient contre l'évêque d'Hippone et c'est sans doute grâce à saint Prosper qu'Augustin fut reconnu très tôt comme le grand docteur de l'Eglise d'Occident.

La parole du jour

Que nul ne néglige d'être prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère, car la colère de l'homme ne réalise pas la justice de Dieu. (Jc 1,19-20)

À mettre en rapport avec son corollaire (la loi royale):

Tu aimeras ton prochain comme toi-même. (Mt 19, 19)

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J'adresse cette parole du jour à John Mccain, son pasteur et à tous ces fous de Dieu qui sont en réalités des fous du diable. Cette citation a été puisée dans l'épitre de St-Jacques (puissant épitre qui conseille les chrétiens sur plusieurs points moraux et spirituels ; selon moi, il devrait être lu et médité par tous les amis de Dieu).

mardi 24 juin 2008

Témoignage à la lumière

NOVALIS, Prions en Église, Édition mensuelle juin 2008, Vol.43, No 6

En vrai prophète, Jean le Baptiste nous annonce Jésus Christ. Il fraie son chemin en nos coeurs par son rude rappel de la vérité et de la justice dans un monde superficiel et souvent cruel.

(Jn 1, 6-7; Lc 1,17)
Il y eut un homme, envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière, et préparer au Seigneur un peuple capable de l'accueillir.

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Maintenant, il y a moi, François. Je veux préparer le peuple à recevoir la vérité. Je veux reconstruire l'Église pour qu'elle annonce la paix dans le monde. Je veux qu'elle soit la fidèle messagère de Jésus Christ.

Un regard critique est nécessaire, je vous l'accorde. Un grand coup de balai est aussi inéluctable. Mais d'abord, il faut connaître Jésus tel qu'il a été et tel qu'il s'est livré. Toujours à propos de Jean le Baptiste, en passant par son homonyme évangéliste Jean le bien-aimé, rappelons-nous :

Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
Elle était au commencement avec Dieu.
Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle.
En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes.
La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue.
Il y eut un homme envoyé de Dieu: son nom était Jean.
Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui.
Il n'était pas la lumière, mais il parut pour rendre témoignage à la lumière.
Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme.(Jn 1,1-9)

Tout comme Jean, je vais vous montrer pourquoi Jésus est cette lumière, pourquoi il nous délivre en nous éclairant dans notre vie et pourquoi, à défaut de savoir, il faut du moins croire en lui, donc, en son message.

P.S.: J'ai trouvé sur le site de YouTube un clip montrant le pasteur évangéliste Rod Parsley, guide spirituel du candidat républicain américain John Mccain, qui appelle, dans une diatribe proprement haineuse, la destruction de l'Islam par les États-Unis. Le Christ a été clair à ce sujet (et sur bien d'autres): Tous ceux qui vivent par l'épée (qui s'inspirent de cette idéologie, qui la promeuvent) périront par l'épée (Mt 26,52). Prions pour que l'inévitable n'arrive jamais ; trop d'innocents en paieraient le prix, et ce, en vain.


La quête de Dieu

En quête de Dieu, c'est aller à la recherche de Dieu et le trouver.
En quête de Dieu, c'est enquêter sur Dieu pour le connaître.
En quête de Dieu, c'est être en mission de la part de Dieu afin de faire éclore la vérité.
En quête de Dieu, c'est se questionner soi-même jusqu'au coeur du divin.
En quête de Dieu, c'est demander et recueillir les avis de chacun à son sujet.
En quête de Dieu, c'est construire chaque jour un "néo-christianisme universel".
En quête de Dieu, c'est voir se concrétiser l'oecuménisme dans l'espérance de mettre fin à l'animosité qui règne entre les différentes églises.

Au fil de mes lectures, réflexions, méditations, conversations et trouvailles, je veux, pour le salut temporel et éternel du monde, apporter la paix pour l'humanité. Mon projet semble immense mais je sais qu'avec l'aide de Dieu je peux y arriver.

Pourquoi je fais cela? Parce que malgré tous vos défauts, malgré tous les miens, je veux nous voir heureux et épanouis. Je suis las et préoccupé de tout ce malheur vécu par une majorité d'individus. Bref, je cherche à nous libérer de l'emprise de la mort et nous faire entrer dans le royaume de la vie.

Aujourd'hui, c'est la fête de Jean-le-Baptiste. Je mets donc sous sa protection mon blog. Je lui demande d'éclairer, par ce jour de lumière, mon œuvre de paix. Comme lui, j'ose dire: "Convertissez-vous, le règne des cieux s'est approché." (Mt 3,2)