vendredi 28 novembre 2008

La Sainte du jour, vendredi 28 novembre 2008

Sainte Catherine Labouré (1806-1876)

Catherine naquit dans un petit village de Bourgogne, à Fain-les Moutiers (21500), huitième d’une famille de dix enfants. Elle a 9 ans quand meurt sa mère le 9 octobre 1815 et elle est recueillie, avec l’une de ses soeurs, par une tante à Saint-Rémy, non loin de Fain. En janvier 1818, elle revient à la ferme natale, rendant ainsi possible l’entrée de sa sœur Marie-Louise chez les Soeurs de la Charité à Langres.

A 12 ans, elle assume le rôle de la mère de famille, de fermière et de maîtresse de maison. Elle commande aux serviteurs et à la servante. Son domaine, c’est le fournil, le verger, l’étable, le poulailler et le colombier. La première, elle se lève avant l’aurore, prépare les repas qu’emportent les ouvriers aux champs, assure la traite des vaches et conduit le troupeau à l’abreuvoir communal. Elle prend soin de son jeune frère infirme et veille au bien-être de son père quand il revient des champs ou du marché de Montbard. (21500)

Mais elle passe aussi de longues heures dans la petite église de Fain, devant un tabernacle vide, car le clergé a beaucoup diminué pendant la Révolution et le prêtre desservant ne vient que pour célébrer les enterrements et les mariages, très raremant une messe dominicale. En elle, monte un appel. Durant "le rêve" d’une nuit, comme elle le dira, ce rêve prend un visage d’un prêtre âgé, qu’elle pense reconnaître comme étant celui de saint Vincent de Paul quand elle en verra l’image lors d’une visite aux Soeurs de Châtillon (21400) où elle suit quelques études élémentaires, de 1824 à 1826, chez une cousine qui tient un pensionnat. Elle revient à la ferme parce que la petite paysanne est mal à l’aise au milieu de ces jeunes filles de bonne famille. Son père voudrait bien la marier, mais elle refuse. Alors il l’envoie à Paris, où son fils tient un commerce de vins et un restaurant populaire. Elle devient servante. Elle y découvre la misère des ouvriers et le travail des jeunes enfants en usine. Sa décision définitive est prise : elle servira les pauvres. De retour en Bourgogne, elle retrouve le pensionnat de Chatillon et les Soeurs de Saint Vincent de Paul. Son père cède enfin. Le mercredi 21 avril 1830, elle retrouve Paris et entre au " séminaire " de la Maison-Mère de la rue du Bac. Grande joie pour sœur Catherine, le dimanche suivant 25 avril. Les reliques de saint Vincent de Paul sont transférées de Notre-Dame de Paris à la chapelle de la rue de Sèvres.

Durant la nuit du 18 juillet 1830, veille de la fête de saint Vincent de Paul, elle se sentit appelée par un enfant mystérieux qui la conduit à la chapelle, "dans le sanctuaire, dira-t-elle à son confesseur, à côté du fauteuil de Monsieur le Directeur. Et là, je me suis mise à genoux et l’enfant est resté debout tout le temps. Comme je trouvais le temps long, je regardais si les veilleuses (les soeurs) ne passaient pas par la tribune. Enfin l’heure est arrivée. L’enfant me prévient. Il me dit: Voici la Sainte Vierge, la voici." "Je doutais si c’était la Sainte Vierge. Cependant l’enfant qui était là me dit : - Voici la Sainte Vierge-. Je n’ai fait qu’un saut auprès d’elle, à genoux sur les marches de l’autel, les mains appuyées sur les genoux de la Sainte Vierge". Elle s’en confie à son père spirituel, Monsieur Aladel qui ne voit qu’illusion dans ce qu’elle dit, et surtout dans les malheurs dont elle parle. Or bien vite les événements ratifient ce que sainte Catherine lui avait dit être le message de Marie. La révolution éclate à la fin du mois, du 27 au 29 juillet.

Quatre mois plus tard, le 27 novembre à 5 heures et demi du soir, alors qu’elle est en oraison dans la chapelle au milieu de toutes les soeurs, elle fut saisie d’un grand désir de voir la Sainte Vierge. "Je pensais qu’elle me ferait cette grâce, mais ce désir était si fort que j’avais la conviction que je la verrai belle dans son plus beau... j’ai aperçu la Sainte Vierge à la hauteur du tableau de saint Joseph... elle avait une robe de soie blanche aurore." "Il sortait de ses mains, comme par faisceaux, des rayons d’un éclat ravissant..." Elle entendit une voix qui lui disait : "Ces rayons sont le symbole des grâces que Marie obtient aux hommes". Autour du tableau, elle lut en caractères d’or, l’invocation suivante : "O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous". La voix lui dit encore : "Il faut faire frapper une médaille sur ce modèle et les personnes qui la porteront indulgenciée et qui feront avec piété cette courte prière, jouiront d’une protection toute spéciale de la Mère de Dieu". Une fois encore, Monsieur Aladel accueille fort mal le récit de sœur Catherine. En décembre 1830, elle connaît une troisième et dernière apparition, mais elle ne se souvenait plus de la date exacte quand elle en parla, car elle avait obéi, ne s’en étant pas ouvert immédiatement à son confesseur. Comme au 27 novembre, c’est à 5 heures et demie. Les rayons qui jaillissent des mains "remplissaient tout le bas de manière qu’on ne voyait plus les pieds de la Sainte Vierge". La voix se fait entendre au fond du cœur : "Ces rayons sont le symbole des grâces que la Sainte Vierge obtient aux personnes qui les lui demandent". L’apparition a le caractère d’un adieu. Elle reçoit ce message : "Vous ne me verrez plus, mais vous entendrez ma voix pendant vos oraisons". Deux mois plus tard, lorsqu’elle quitte la rue du Bac, la directrice du séminaire résume ainsi ses appréciations : "Forte, taille moyenne. Sait lire et écrire pour elle. Le caractère a paru bon. L’esprit et le jugement ne sont pas saillants. Assez de moyens. Pieuse, travaille à la perfection".

Elle est nommée à l’hospice d’Enghien. Elle s’efface peu à peu, gardant une inlassable patience. Celle qu’on surnommait la "sœur du poulailler" quittera notre monde, comme elle y avait vécu, sans faire de bruit, sans agonie, avec un merveilleux sourire, le 31 décembre 1876. Le soir même au réfectoire, Sœur Dufès apportera le récit des apparitions, écrit le 30 octobre, après la confidence de sainte Catherine : "Puisque Sœur Catherine est morte, il n’y a plus rien à cacher. Je vais vous lire ce qu’elle a écrit".

Elle repose désormais dans la chapelle du 140, rue du Bac, à Paris.
Voir aussi sur le site internet de la Famille Vincentienne, le message de Marie à Catherine Labouré, d'après le texte du Père Laurentin.
et aussi:
Le site officiel de la chapelle Notre Dame de la Médaille Miraculeuse

Selon Nominis
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/9305/Sainte-Catherine-Laboure.html
***

"Comment faire oraison les jours où l'âme est aride...?"

Il est des Sœurs ou des Enfants de Marie, d'une spiritualité plus exigeante, qui interrogent :

- Comment faire oraison les jours où l'âme est aride, sèche comme le sable d'un désert ?

- Oh moi, c'est bien simple, explique Sœur Catherine, lorsque je vais à la chapelle, je me mets devant le bon Dieu et je lui dis : « Seigneur, me voici ; donnez-moi ce que vous voudrez. » S’Il me donne quelque chose je suis bien contente et je Le remercie. S'Il ne me donne rien, je Le remercie encore, parce que je n'en mérite pas davantage. Et puis, je Lui dis alors tout ce qui me vient à l'esprit, je Lui raconte mes peines et mes joies et j'écoute. Si vous L'écoutez, Il vous parlera aussi, car avec le bon Dieu, il faut dire et écouter. Il parle toujours quand on va bonnement et simplement.

Selon http://missel.free.fr/Sanctoral/11/28.php

Antienne d'ouverture, jeudi 28 novembre 2008

Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur, terre entière: la splendeur et l'éclat, la puissance et la beauté brillent dans son temple saint! (Ps 95,1.6)

Antienne de la communion, jeudi 27 novembre 2008

Être proche de Dieu, mettre en lui mon espoir, c'est là tout mon bonheur. (Ps 72,28)

jeudi 27 novembre 2008

Le Saint du jour, jeudi 27 novembre 2008

Saint Valérien (+389)

Évêque d’Aquilée, il est très admiré de Saint-Jérôme. Durant les vingt années que dure son épiscopat, il n’a de cesse de combattre l’hérésie Arienne.

Selon Les saints du calendrier et les dictons
http://www.saint-dicton.com/

Antienne d'ouverture, jeudi 27 novembre 2008

Mes pensées, dit le Seigneur Dieu, sont des pensées de paix et non de malheur. Appelez-moi, je vous écouterai et, de partout, je vous rassemblerai. (Jr 29,11.12.14)

Antienne de la communion, mercredi 26 novembre 2008

Heureux les coeurs purs: ils verront Dieu! Heureux les artisans de paix: il s seront appelés fils de Dieu! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice: le Royaume des cieux est à eux! (Mt 5,8-10)

La Sainte du jour, mercredi 26 novembre 2008


Sainte Delphine

Fille du seigneur Guillaume de Signe et de son épouse Delphine de Barras, un couple de nobles de la cour de Provence. Orpheline de ses deux parents dès l’âge de 7 ans, elle est prise en charge par sa tante Cécile de Puget, qui est abbesse du couvent Sainte-Catherine de Sorbs. En 1299, elle est mariée au jeune seigneur Elzéar de Sabran, et d’un commun accord ils décident de ne point consommer le mariage et de vivre comme frère et sœur et en 1316, ils deviennent membres du Tiers Ordre Franciscain. Devenue veuve en 1323, elle vend une grande partie de ses biens et utilise les sommes récoltées pour doter de jeunes orphelines et pour restaurer plusieurs églises et couvents. Elle se retire ensuite comme anachorète dans une chambre du château de Sabran (+ 1360).

Selon Les saints du calendrier et les dictons
http://www.saint-dicton.com/jour/

Antienne d'ouverture, mercredi 26 novembre 2008

Ils se réjouissent dans les cieux, les saints qui ont suivi les traces du Christ: ils sont dans l'allégresse avec lui pour l'éternité.

Antienne de la communion, mardi 25 novembre 2008

Dieu est amour: celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et ieu demeure en lui. (1Jn 4,16)

La Sainte du jour, mardi 25 novembre 2008

Sainte Catherine d'Alexandrie

Quoique située au début du IVe siècle, la légende et donc le culte de sainte Catherine d'Alexandrie ne se répandit qu'après les Croisades. Elle aurait subi le martyre en 307.

Sa fête est placée le 25 novembre et donne lieu à diverses célébrations populaires, dont celles des jeunes filles à marier de plus de 25 ans, appelées les catherinettes.

Que sait-on de sa vie ?

Catherine serait née vers 290 dans une famille noble d'Alexandrie, en Égypte. Dotée d'une grande intelligence, elle acquit rapidement des connaissances qui la placèrent au niveau des plus grands poètes et philosophes du moment. Une nuit, elle vit en songe le Christ et décida de lui consacrer sa vie, se considérant comme sa fiancée. Le thème du mariage mystique est commun dans l'Est méditerranéen.

L'empereur de Rome, Maximien, venu à Alexandrie, y présidait une grande fête païenne. La jeune fille saisit cette occasion pour tenter de l'amener à se convertir au christianisme, mais cela ne fit que soulever sa colère. Pour la mettre à l'épreuve, il lui impose un débat philosophique avec cinquante savants, mais au grand dépit de l'empereur, elle réussit à les convertir. Maximien les fait exécuter et pourtant propose le mariage à Catherine qui refuse avec mépris. L'empereur ordonne alors de la faire torturer en usant d'une machine constituée de roues garnies de pointes. Par un miracle divin, les roues se brisent sur son corps, et les pointes aveuglent les bourreaux. Obstiné, Maximien ordonne alors qu'elle soit décapitée.

Ses reliques

Quelques centaines d'années plus tard, des moines d'un monastère construit au pied du Mont Sinaï, découvrirent au sommet d'une montagne voisine le corps intact d'une belle jeune femme qui fut reconnu comme étant celui de sainte Catherine d'Alexandrie déposé là par des anges. C'est à l'occasion des Croisades que la légende se répandit dans tout l'Occident, créant le motif d'une grande dévotion qui inspira profondément les artistes qui représentaient la sainte avec une auréole tricolore : blanche pour la virginité, verte pour la connaissance et rouge pour le martyre. La roue de son supplice est très souvent représentée auprès d'elle.

Les moines du monastère de Sainte-Catherine du Sinaï furent les gardiens du tombeau de la sainte. Les membres de l'Ordre de Sainte-Catherine du Sinaï eurent la tâche de défendre le tombeau et le monastère contre les ennemis du christianisme.

Le culte

Catherine d'Alexandrie dont l'existence historique a été mise en doute par l'Église catholique elle-même de 1961 à 2002 semble à certains historiens avoir été créée comme un contrepoint chrétien à la grande philosophe païenne Hypatie d'Alexandrie qui, comme elle, était vierge et très savante. Cette pureté attribuée à Catherine est inscrite dans son nom grec qui signifie pure.

La dévotion à sainte Catherine a été l'une des plus répandue en Europe, y compris dans les églises orthodoxes. Beaucoup d'églises contenaient sa statue ou un portrait figurant le plus souvent une roue. De très nombreuses corporations se sont placées sous son patronage : celles qui utilisaient des mécaniques comportant des roues et celles de l'intellect. La Sorbonne eut, entre autres saints, sainte Catherine d'Alexandie comme patronne.

Selon Wikipédia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_d%27Alexandrie

mercredi 26 novembre 2008

Antienne d'ouverture, mardi 25 octobre 2008

Le Seigneur est ma lumière et mon salut, qui pourrais-je craindre? Le Seigneur est le rempart de ma vie, devant qui tremblerais-je? (Ps 26,1-2)

Antienne de la communion, lundi 24 novembre 2008

Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice: le Royaume des cieux est à eux. (Mt 5,10)

Les Saints du jour, lundi 24 novembre 2008

Saint André Dung-Lac et ses compagnons

Saint André Dung-Lac, prêtre, et ses 116 compagnons souffrirent le martyre au Vietnam au cours du XVIIIe siècle. Parmi eux, on compte 10 missionnaires français, 11 missionnaires espagnols et 96 Vietnamiens dont 37 prêtres et 59 laïcs, hommes et femmes. Ils furent canonisés le 19 juin 1988 par le pape Jean-Paul II.

Selon Prions en Église, novembre 2008

Antienne d'ouverture, lundi 24 novembre 2008

Que notre seule fierté soit la croix de notre Seigneur, Jésus Christ. Le langage de la croix est puissance de Dieu pour ceux qui vont vers le salut. (Ga 6,14a; 1Co 1,18)

dimanche 23 novembre 2008

Chant de communion, dimanche 23 novembre 2008

Le Seigneur est Roi, il règne éternellement; le Seigneur donne à son peuple la bénédiction de la paix. (Ps 28,10-11)

Le Christ, Roi de l'univers, dimanche 23 novembre 2008

Jésus parlait de sa venue à ses disciples : Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire[1], et tous les anges avec lui, alors il siègera sur son trône de gloire[2]. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres[3], comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs : il placera les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche.

Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ; j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi ! »

Alors les justes lui répondront : « Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ? tu étais nu, et nous t'avons habillé ? tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ? »

Et le Roi répondra : « Vraiment, je vous le dis, chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. »

Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : « Allez-vous en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges[4]. Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire : j'étais un étranger et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité. »

Alors, ils répondront eux aussi : « Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ? »

Il leur répondra : « Vraiment, je vous le dis : chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait. »

Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel[5], et les justes, à la vie éternelle[6].


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Le juge ici sera le Fils de l'homme. Cette forme de l'homme a été mise autrefois en jugement : à son tour de juger. Le prophète l'avait déjà dit : « Ils verront celui qu'ils ont percé » (Zacharie, XII 10). Ils verront cette forme même qu’ils ont transpercée par la lance. Il siégera comme Juge, lui qui a comparu devant le juge ; il condamnera les vrais coupables, lui qui a été déclaré faussement coupable. Il viendra, et il viendra dans cette même forme (…) Mais remarquez pourquoi il fallait, pourquoi il était juste que tous ceux qui devaient être jugés pussent voir le Juste : bons et mauvais, tous devront être jugés, mais : « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (évangile selon saint Matthieu, V 8). Il restait donc qu'au jour du jugement la forme d'esclave fut montrée aux bons et aux méchants, puisque seuls les bons auront le privilège de contempler la forme de Dieu (saint Augustin : sermon CXXVII, 10).

[2] Cette fois il ne fait plus comparaître devant lui deux ou trois personnages, mais l’univers tout entier. Il ne parle plus en paraboles, il ne dit plus : le royaume des cieux est semblable à ceci ou à cela, il dit les choses ouvertement. « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siègera sur son trône de gloire. » Il ne vient plus dans l’humilité, les ignominies et les outrages ; il se montre sur son trône de gloire. Dans ces jouts il revient souvent à parler de sa gloire, car la croix est proche avec tous ses opprobes : en face de sa croix, il élève l’esprit de ses apôtres à cette gloire et à ce jugement où doit comparaître tout l’univers (saint Jean Chrysostome : homélie LXXIX sur l’évangile selon saint Matthieu, 1).

[3] Tant que les méchants s’ignorent et ignorent le Christ, et tant que les justes ne connaissent encore qu’en énigme, les bons ne sont pas séparés des méchants. Mais quand le Christ se manifestera, tous se connaîtront : les pécheurs connaîtrons leurs fautes, et les justes verront avec clarté les germes de justice qui étaient en eux (Origène : commentaire de l’évangile selon saintb Matthieu, tractatus XXXIV 70).

[4] L’enseignement de l’Eglise affirme l’existence de l’enfer et son éternité. Les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel descendent immédiatement après la mort dans les enfers, où elles souffrent les peines de l'enfer, le feu éternel. La peine principale de l'enfer consiste en la séparation éternelle d'avec Dieu en qui seul l'homme peut avoir la vie et le bonheur pour lesquels il a été créé et auxquels il aspire. Les affirmations de la Sainte Ecriture et les enseignements de l'Eglise au sujet de l'enfer sont un appel à la responsabilité avec laquelle l'homme doit user de sa liberté en vue de son destin éternel. Elles constituent en même temps un appel pressant à la conversion : « Entrez par la porte étroite. Car large et spacieux est le chemin qui mène à la perdition, et il en est beaucoup qui le prennent ; mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la Vie, et il en est peu qui le trouvent » (évangile selon saint. Matthieu, VII13-14). « Ignorants du jour et de l'heure, il faut que, suivant l'avertissement du Seigneur, nous restions constamment vigilants pour mériter, quand s'achèvera le cours unique de notre vie terrestre, d'être admis avec Lui aux noces et comptés parmi les bénis de Dieu, au lieu d'être, comme de mauvais et paresseux serviteurs, écartés par l'ordre de Dieu vers le feu éternel, vers ces ténèbres du dehors où seront les pleurs et les grincements de dents » (Vatican II, « Lumen Gentium », 48). Dieu ne prédestine personne à aller en enfer ; il faut pour cela une aversion volontaire de Dieu (un péché mortel), et y persister jusqu'à la fin. Dans la liturgie eucharistique et dans les prières quotidiennes de ses fidèles, l'Eglise implore la miséricorde de Dieu qui veut « que personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir » (deuxième épître de saint Pierre, III 9) : « Voici l'offrande que nous présentons devant toi, nous, tes serviteurs, et ta famille entière : dans ta bienveitance, accepte-la. Assure toi-même la paix de notre vie, arrache-nous à la damnation et reçois-nous parmi tes élus ».

[5] Voilà le doute que l'ennemi du genre humain inspire aux pécheurs ; il leur persuade que le châtiment du péché aura une fin, afin que leurs péchés soient sans fin. Nous leur répondons que si le supplice devait avoir une fin, la récompense aurait aussi une fin : car il a affirmé dans la même parole l'éternité de l'un et de l'autre. Ils nous disent qu'il a fait cette menace d'un supplice éternel pour détourner les pécheurs du péché : il pouvait montrer, mais non infliger de tels supplices. Nous leur répondons : Pour faire Dieu miséricordieux, vous ne craignez pas de le faire menteur. Ils nous disent : On ne doit pas punir par un supplice sans fin une faute passagère. Mais nous leur répondons qu'un juge juste doit examiner les intentions plus encore que les faits. Les pécheurs auraient voulu toujours commettre leurs péchés ; ils auraient toujours voulu vivre pour commettre le péché : la justice exige donc que ceux-là ne soient jamais sans châtiment qui dans la vie présente n'auraient jamais voulu être sans leur péché (saint Grégoire le Grand : « Moralia in Job », XXXIV 19).

[6] « Quand il apparaîtra nous lui serons semblables, car nous le verrons tel qu’il est. » Voilà la vie éternelle. Tout ce que nous avons pu dire n'est rien en comparaison de cette vie. Nous vivons : qu'est-ce que cela ? Nous jouissons de la santé : qu’est-ce que cela ? Nous verrons Dieu, voilà le bien incomparable. Voilà la vie éternelle. Et c'est lui qui le proclame : « La vie éternelle, c'est de te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ « (évangile selon saint Jean, XVIII 3). Voilà la vie éternelle ; connaître, voir, comprendre, saisir ce qu'on avait cru ; percevoir ce qui, jusqu'ici, nous avait échappé : oui, l’esprit verra ce que l’œil n'avait pu voir, ce que l’oreille n'avait pu entendre, ce qui n'était pas monté encore au cœur de l’homme ; à la fin du monde ils s'entendront dire : « Venez, les bénis de mon Père, posséder le royaume qui vous a été préparé dès le commencement du monde. » Les méchants s'en iront donc au feu éternel. Et les justes, où iront-ils ? A la vie éternelle : et qu'est-ce que la vie éternelle ? La vie éternelle, c'est de te connaître, toi, seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ (saint Augustin : sermon CXXVII, 13).

Selon http://missel.free.fr/Annee_A/TO/3/chr_roi_3.html

Chant d'entrée, dimanche 23 novembre 2008

Il est digne, l'Agneau qui a été immolé, de recevoir puissance, divinité, sagesse, force et honneur. À lui, gloire et puissance dans les siècles des siècles. (Ap 5,12; 1,6)

La Sainte du jour, samedi 22 novembre 2008

Sainte Cécile

Jeune Romaine martyrisée lors des dernières persécutions. Selon un récit du Ve siècle, son mari Valérien et un ami, Tiburce, furent mis à mort. Cécile elle-même survécut trois jours à un coup de glaive, "chantant dans son coeur" les louanges du Seigneur.

Selon Prions en Église, novembre 2008

Antienne d'ouverture, samedi 22 novembre 2008

Sainte Cécile a combattu jusqu'à la mort pour être fidèle à son Dieu; elle n'a pas craint les menaces des impies: elle était fondée sur le roc.

samedi 22 novembre 2008

Antienne de la communion, vendredi 21 novembre 2008

Heureuse la Vierge Marie, qui a porté dans son sein le Fils du Père éternel. (Lc 11,27)

vendredi 21 novembre 2008

Présentation de la Vierge Marie, vendredi 21 novembre 2008















Historique

Au jour de la fête de la Présentation de Marie au Temple, la liturgie se réfère à des textes non canoniques. Comme les évangiles ne parlent pas de l'enfance de la Vierge, des auteurs inconnus, pour contenter de pieuses curiosités, l'ont racontée en donnant d'aimables détails sur sa venue, enfant, au Temple de Jérusalem. Le principal de ces textes a été traduit au XVI° siècle par l'érudit français Postel qui l'a intitulé le Protévangile de Jacques (premier évangile), C'est, sans doute, le plus ancien évangile de l'enfance, composé au milieu du II° siècle et probablement en Egypte ; le texte nous est parvenu dans des versions en grec, syriaque, arménien, éthiopien, géorgien, vieux-slave. Ce texte qui se présente comme l'œuvre de Jacques le Mineur est déjà évoqué par saint Justin (mort vers 165) dans le Dialogue avec Tryphon et Origène s'y réfère explicitement dans le Commentaire de S. Matthieu. Il s'agit de la vie de Marie racontée en style merveilleux et sans souci de vraisemblance géographique. Quelques pieuses gens y feront tout de même des ajouts à partir du V° siècle.

Les mois se succédèrent pour la petit fille. Lorsqu'elle eut deux ans, Joachim dit : Menons-la au Temple du Seigneur, afin que s'accomplisse la promesse que nous avons faite, sinon le Tout-Puissant nous avertirait et l'offrande que nous lui ferions serait rejetée. Mais Anne répondit : Attendons la troisième année pour que l'enfant soit en âge de reconnaître son père et sa mère. Et Joachim répondit : Attendons !

Lorsque la petite fille eut trois ans, Joachim dit : Appelez les filles d'Hébreux de race pure, et qu'elles prennent chacune un flambeau, un flambeau qui ne s'éteindra pas. L'enfant ne devra pas retourner en arrière et son cœur ne se fixera pas hors du Temple du Seigneur. Elles obéirent à cet ordre et elles montèrent ensemble au Temple du Seigneur. Et le prêtre accueillit l'enfant et la prit dans ses bras. Il la bénit, en disant : Il a glorifié ton nom, le Seigneur, dans toutes les générations. C'est en toi qu'aux derniers jours il révélera la Rédemption qu'il accorde aux fils d'Israël ! Et il fit asseoir l'enfant sur le troisième degré de l'autel. Et le Seigneur Dieu fit descendre sa grâce sur elle. Et, debout sur ses pieds, elle se mit à danser. Et elle fut chère à toute la maison d'Israël. Les parents redescendirent du Temple, et ils étaient remplis d'admiration, et ils louaient Dieu l'enfant ne s'était pas retournée en arrière. Et Marie demeurait dans le Temple du Seigneur, semblable à une colombe, et la main d'un Ange la nourrissait.

Le pseudo-Matthieu, écrit en latin vers le IX° siècle, note que Marie gravit en courant les quinze marches du Temple.

L'origine de la fête de la Présentation de la Vierge Marie au Temple serait peut-être palestinienne puisque la vie de saint Jean le Silentiaire, écrite au milieu du VI° siècle par Cyrille de Scythopolis, nous apprend qu'en novembre 543, à Jérusalem, eut lieu la dédicace de la basilique Sainte-Marie-la-Neuve. En tous cas, à Constantinople, la fête de la Présentation de Marie est attestée dès le VIII° siècle, et des homélies de saint André de Crête (mort en 740) lui sont consacrées.

Dans la crypte de Saint-Maximin (Var), on voit, datant du V° siècle, une image de la Vierge Marie orante gravée sur une pierre tombale avec l'inscription en mauvais latin : Marie la Vierge servant dans le Temple de Jérusalem. Ceci étant, on ne voit pas trace, malgré les tentatives du Pape syrien Serge I° (687 + 701), de fête de la Présentation de la Vierge en Occident en ce temps-là. L'Angleterre la célèbre un peu avant l'occupation normande, un calendrier hongrois la note au début du XIII° siècle, mais le Saint-Siège ne l'admet qu'en 1372 lorsque Grégoire XI se rend aux raisons de Pierre II de Lusignan, roi de Chypre et de Jérusalem. Dès 1373, Charles V l'introduit en la chapelle royale de France et, l'année suivant, convie tout le royaume à l'imiter, ce que fit aussi la Navarre. Comme Grégoire XI rentra à Rome après avoir fait célébrer la Présentation, cette fête devint plus importante et, peu à peu, fut adoptée par les ordres et les pays, quoique sa date variât, et elle figure au missel romain depuis 1505 encore qu'elle fut supprimée par Pie V entre 1568 et 1585.

Le Prêtre, essentiellement homme de Dieu, qui doit ici-bas le représenter, poursuivre ses intérêts sans jamais se lasser, en rappelant continuellement aux âmes, importune, opportune, que l'unique nécessaire est de ne pas manquer son Eternité en gâchant sa vie. Or si le séminaire est un milieu favorable à l'ascension de l'âme, le monde où le prêtre exerce son ministère, est tout au contraire anémiant, déprimant et démoralisateur. A la longue, même s'il est saint, surtout s'il est sorti du séminaire avec un bagage surnaturel étriqué, un pasteur d'âmes ne peut pas ne pas subir l'influence de l'ambiance et sentir son idéal perdre de son mordant pour s'estomper dans l'imprécis en voyant s'évanouir les uns après les autres les beaux rêves de sa formation et déchoir peu à peu de sa première ferveur. A moins qu'il ne se redise souvent qu'étant prêtre, il doit se distinguer totalement du commun des hommes pour n'avoir dans l'esprit qu'une pensée et au cœur qu'une unique passion : Jésus, son Maître, son modèle, le type idéal de son sacerdoce, qu’il a juré d'aimer par-dessus tout et de servir à jamais malgré tout. C'est pour engager le Clergé dans cette voie salutaire que M. Olier, en 1650, par une inspiration du Ciel, décidant de donner comme fête principale aux premiers séminaires la Présentation de la Vierge au Temple, institua, pour ce jour l'impressionnante cérémonie de la Rénovation des Promesses cléricales.


La présentation de Marie dans certains lieux de pèlerinage

Au jour de la Présentation de la Vierge Marie au Temple, certains lieux de pèlerinages célèbrent leur fête principale ; ainsi en est-il, dans l’archidiocèse de Cambrai, de Notre-Dame de Cugnolles, à Avesnes. Lorsque Charles VIII, en 1494, fit le siège d'Avesnes, les soldats français pillaient la ville sans aucune modération. Or, à ce moment, la Sainte Vierge apparut menaçante, une baguette à la main, et força les pillards épouvantés à s'arrêter dans leurs crimes. Tout un peuple fut témoin de ce prodige. Les habitants d'Avesnes en célèbrent chaque année l'anniversaire, le 21 novembre où l’on distribue au Clergé et aux fidèles des petits gâteaux bénits qu’on appelle des cugnolles.

A l’Isle, dans l’archidiocèse d’Avignon, on célèbre Notre-Dame de Salut, ainsi appelée en souvenir de la cessation subite de la peste, le 21 novembre 1638, après une procession générale de la ville.

A Nantes, on célèbre Notre-Dame de Bon-Secours, qui, dans la basse ville, était le siège d’une confrérie de mariniers, fondée en 1443. En 1486, les Nantais attribuèrent à Notre-Dame de Bon-Secours que le duc de Montpensier qui assiégeait la ville, se retirât sans causer de dommages. Menacée par les eaux pluviales, la chapelle fut détruite en 1776 et, avant sa reconstruction, la statue fut portée à l’église Sainte-Croix où elle resta deux ans. La reine Marie-Antoinette qui avait financé la reconstruction, offrit une statue d’argent et, en 1778, l’évêque de Nantes bénissait la nouvelle chapelle qui, sous la Révolution, fut pillée, profanée, transformée en arsenal puis vendue. L’église Sainte-Croix recueillit ce qui restait du pèlerinage à qui Pie VII accorda l’indulgence plénière (1815).

Dans l’archidiocèse de Tours, à Liguiel, chapelle construite en 1613, sous le vocable de Notre-Dame des Anges, et ruinée par les révolutionnaires, on se souvient d’Elie-Marie Besnard du Château, né à Ligueil le 21 novembre 1794, qui, faute de prêtres, l'enfant grandissait sans avoir reçu le baptême. Un jour, cependant, les parents apprirent qu'un prêtre vivait caché dans une maison de Ligueil et, le 12 mai 1795, le petit Elie, en cachette, et au milieu des ruines de Notre-Dame des Anges, fut enfin baptisé. Ce souvenir était resté profondément gravé dans la mémoire de l'enfant qui, dans sa vieillesse, résolut de réparer les ruines. Le 15 août 1871, la chapelle fut bénite par M. l'abbé Baranger, curé de Ligueil. Elle abrite le tombeau de celui qui la restaura.

Dans l’église Saint-Etienne de Bar-le-Duc, au diocèse de Verdun, on célèbre la fête de Notre-Dame du Guet. Au XII° siècle, des assiégeants, après avoir ravagé la ville basse, se présentèrent subrepticement devant la Porte-au-Bois au-dessus de laquelle on avait mis une statue de la Vierge à l’Enfant. Lorsqu’un soldat jeta une tuile à la statue, en criant : Prends garde à toi, on vit la Vierge l’attraper et la donner à l’Enfant-Jésus, pendant que le blasphémateur tombait raide mort ; on entendit la Vierge crier : Au guet ! la ville est prise ! réveillant les gens du poste de guet qui repoussèrent les assiégeant jusque dans la campagne. La chapelle de Notre-Dame du Guet, construite au XV° siècle, fut rasée par les révolutionnaires et la statue, brisée en morceaux, fut reconstituée et rendue à la piété des fidèles en 1806.


Prières

Marie s'exerçait au Temple à l'exercice de la prêtrise, offrant les victimes à Dieu et offrant en foi Jésus-Christ, sous autant de figures qu'il y avait d'hosties, voyant en attente le sacrifice de celui qui devait sauver le monde et qui, en même temps serait le prêtre, la victime et le temple de son propre et divin sacrifice. Que volontiers elle offrait ces victimes, avec quel amour faisait-elle ces fonctions, n'ayant rien de plus aimable que la vue de Jésus-Christ, le tenant toujours dans ses mains en esprit pour le sacrifier à Dieu ! O Prêtre saint et admirable, prêtre invisible, prêtre d'esprit, prêtre divin vivant en terre et faisant ses saintes fonctions sans être vue des hommes, mais honorée seulement des esprits bienheureux et chérie de Dieu même.

Jean-Jacques Olier

O Jésus, vivant en Marie, venez et vivez dans votre serviteur, en votre esprit de sainteté, dans la plénitude de votre puissance, en la perfection de vos voies, en la vérité de vos vertus, en la communion de vos divins mystères, dominez toute puissance adverse, en votre Esprit, à la gloire du Père.

Jean-Jacques Olier.

O Marie, enfant chérie de Dieu, que ne puis-je vous offrir et vous consacrer les premières années de ma vie, comme vous vous êtes offerte et consacrée au Seigneur dans le Temple ! mais, hélas ! ces premières années sont déjà bien loin de moi ! J'ai employé un temps si précieux à servir le monde et vous ai oubliée en écoutant la voix de mes passions. Toutefois il vaut mieux commencer tard à vous servir que de rester toujours rebelle. Je viens donc aujourd'hui m'offrir tout entier à votre service, et consacrer à mon Créateur, par votre entremise bénie, le peu de jours qu'il me reste encore à passer sur la terre. Je vous donne mon esprit, pour qu'il s'occupe de vous sans cesse, et mon cœur, pour vous aimer à jamais. Accueillez, ô Vierge Sainte, l'offrande d'un pauvre pécheur ; je vous en conjure par le souvenir des ineffables consolations que vous avez ressenties en vous offrant à Dieu dans le Temple. Soutenez ma faiblesse, et par votre intercession puissante obtenez-moi de Jésus la grâce de lui être fidèle. ainsi qu'à vous, jusqu'à la mort, afin qu'après vous avoir servie de tout mon cœur pendant la vie, je participe à la gloire et au bonheur éternel des élus. Amen.

Saint Alphonse-Marie de Ligori.

Je vous salue Marie, dans votre Présentation !
comme une pure Hostie de l'Abandon.
O Vierge et Mère,
par ce mystère donnez-moi la dévotion.

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort.

Ouvrez-vous, sanctuaire, portes éternelles !
Voici le temple qu'on présente au temple,
le sanctuaire au sanctuaire,
l'arche véritable où repose le Seigneur
effectivement à l'arche figurative
où il ne repose qu'en image.

Bossuet

O mon Dieu, que j'eusse bien désiré de me pouvoir vivement représenter la consolation et suavité de ce voyage depuis la maison de Joachim jusque au Temple de Jérusalem ! Quel contentement témoignait cette petite Infante voyant l'heure venue qu'elle avait tant désirée ! Ceux qui allaient au Temple pour y adorer et offrir leurs présents à la divine Majesté chantaient tout au long de leur voyage ; et pour cet effet le royal prophète David avait composé tout exprès un psaume que la Sainte Eglise nous fait dire tous les jours au divin office. Il commence par ces mots : Bienheureux sont ceux, Seigneur qui marchent en ta voie sans macule (Psaume CXVIII), sans tache de péché ; en ta voie, c'est-à-dire en l'observance de tes commandements. Les bienheureux saint Joachim et sainte Anne chantaient donc ce cantique au long du chemin, et notre glorieuse Dame et maîtresse avec eux. O Dieu, quelle mélodie ! ô qu'elle l'entonna mille fois plus gracieusement que ne firent jamais les anges ; de quoi ils furent tellement étonnés que, troupe à troupe, ils venaient pour écouter cette céleste harmonie et, les cieux ouverts, ils se penchaient sur les balustres de la Jérusalem céleste pour regarder et admirer cette très aimable Pouponne. J'ai voulu dire ceci en passant à fin de vous bailler sujet de vous entretenir le reste de cette journée à considérer la suavité de ce voyage ; afin de vous émouvoir à écouter ce divin cantique que notre glorieuse Princesse entonne si mélodieusement, et ce avec les oreilles de votre dévotion, car le très heureux saint Bernard dit que la dévotion est l'oreille de l'âme.

Saint François de Sales.

Il (Dieu) la (Marie) séquestre du monde et la consacre à son Temple, pour marque et figure qu'elle sera bientôt consacrée au service d'un temple plus auguste et plus sacré que celui-ci. Là, en sa solitude, il la garde, il l'environne de sa puissance, il l'anime de son esprit, il l'entretient de sa parole, il l'élève de sa grâce, il l'éclaire de ses lumières, il l'embrase de ses ardeurs, il la visite par ses anges, en attendant que lui-même la visite par ses anges, en attendant que lui-même la visite par sa propre personne ; et il rend sa solitude si occupée, sa contemplation si élevée, sa conversation si céleste, que les anges l'admirent et la révèrent comme une personne plus divine qu'humaine. Aussi, Dieu est, et agit en elle, plus qu'elle-même. Elle n'a aucune pensée que par sa grâce, aucun mouvement que par son Esprit, aucune action que par son amour. Le cours de sa vie est un mouvement perpétuel qui, sans intermission, sans relaxation, tend à celui qui est la vie du Père et qui sera bientôt sa vie, et s'appelle absolument la vie dans les Ecritures (S. Jean XIV 6). Ce terme approche et le Seigneur est avec elle, la remplit de soi-même et l'établit en une grâce si rare, qu'elle ne convient qu'à elle ; car cette Vierge, cachée en un coin de la Judée, inconnue à l'univers, fait un chœur à part dans l'ordre de la grâce, tant elle est singulière.

Le cardinal Pierre de Bérulle.

Selon http://missel.free.fr/Sanctoral/11/21.php

Antienne d'ouverture, vendredi 21 novembre 2008

Nous te saluons, Mère très sainte: tu as mis au monde le Roi qui gouverne le ciel et la terre pour les siècles sans fin.

Antienne de la communion, jeudi 20 novembre 2008

Je suis venu, dit le Seigneur, pour que les hommes aient la vie et qu'ils l'aient en abondance. (Jn 10,10)

jeudi 20 novembre 2008

Le Saint du jour, jeudi 20 novembre 2008

Saint Edmond (841-870)

Roi d’Est-Anglie (Norfolk actuel). Très pieux, il veille à maintenir un climat de paix et à faire respecter la justice. Cependant, en 866, son royaume est menacé par les invasions danoises. Capturé comme prisonnier, il est soumis à une pluie de flèches avant d’être exécuté par décapitation.

Selon Les saints du calendrier et les dictons
http://www.saint-dicton.com/

Antienne d'ouverture, jeudi 20 novembre 2008

Portons notre regard vers l'homme à qui le ciel est donné pour trône; la foule des anges l'adore en chantant d'une seule voix: "Voici Celui dont le pouvoir subsiste pour les siècles".

Antienne de la communion, mercredi 19 novembre 2008

Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur, heureux qui trouve en lui son refuge. (Ps 33,9)

mercredi 19 novembre 2008

Le Saint du jour, mercredi 19 novembre 2008

Saint Barlaam (+304)

Laboureur de la région d’Antioche. Durant la persécution de Dioclétien, il est arrêté puis jugé pour avoir confessé son appartenance à la religion Chrétienne. Sommé de sacrifier aux idoles, il refuse et est exécuté à Césarée de Cappadoce après avoir été soumis à un pénible martyre.

Selon Les saints du calendrier et les dictons
http://www.saint-dicton.com/

Antienne d'ouverture, mercredi 19 novembre 2008

Dieu, nous revivons ton amour au milieu de ton temple. Ta louange, comme ton nom, Dieu, couvre l'étendue de la terre. Ta droite est pleine de justice. (Ps 47,10-11)

Antienne de la communion, mardi 18 novembre 2008

Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle et nous croyons que tu es le Messie, le Fils de Dieu. (Jn 6,69-70)

mardi 18 novembre 2008

Dédicace des basiliques de saint Pierre et de saint Paul, mardi 18 novembre 2008

La basilique de Saint-Pierre au Vatican et celle de Saint-Paul-hors-les-Murs, construites toutes deux par les soins de Constantin à l’endroit même de leur martyre, le cèdent à peine en importance à celle de Saint-Jean-de-Latran. Saint-Pierre s’élève sur l’emplacement du cirque de Néron et sous son maître-autel reposent les restes sacrés du Chef des Apôtres ; elle est devenue comme le centre du monde chrétien. Déjà remarquable au IVe siècle, elle fut agrandie plus tard, puis reconstruite au XVIe siècle, parce qu’elle tombait de vétusté. Elle fut consacrée par le pape Urbain VIII le 18 novembre 1626.

La basilique de Saint-Paul est située à l’autre extrémité de la ville, sur le tombeau du grand Apôtre des nations. Ayant été presque complètement détruite par un incendie en 1823, cette église fut reconstruite par les papes Grégoire XVI et Pie IX, et consacrée par ce dernier le 10 décembre 1854. On maintient néanmoins la célébration des anniversaires des deux Dédicaces sous la date primitive du 18 novembre.

Selon http://viechretienne.catholique.org/saints/297-dedicace-des-basiliques-de-saint-pierre-et

Antienne d'ouverture, mardi 18 novembre 2008

Rendons grâce à Dieu de nous avoir donné saint Pierre et saint Paul, ces hommes glorieux qui furent nos pères dans la foi. Les peuples racontent leur sagesse, et l'Église proclame leur louange. (Cf. Si 44,1,5)

Antienne de la communion, lundi 17 novembre 2008

Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis, dit le Seigneur. (Jn 15,13)

lundi 17 novembre 2008

La Sainte du jour, lundi 17 novembre 2008


Sainte Élisabeth de Hongrie (1207-1231)

Fille du roi André II de Hongrie, Élisabeth épouse à 14 ans le comte Louis de Thuringe avec qui elle vit l'idéal des tertiaires franciscains. Devenue veuve à 20 ans avec trois enfants, elle consacre ses biens à l'édification d'un hôpital où elle se dévoue jusqu'à sa mort à l'âge de 24 ans, en 1231.

Selon Prions en Église, novembre 2008

Antienne d'ouverture, lundi 17 novembre 2008

À ceux qui l'ont servi dans leurs frères, le Seigneur dit: "Venez, les bénis de mon Père. J'étais malade et vous m'avez visité... Vraiment, je vous le dis, chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. (Mt 25,34.36.40)

dimanche 16 novembre 2008

Chant de communion, dimanche 16 novembre 2008

Vraiment, dit le Seigneur, tout ce que vous demanderez dans la prière, croyez que vous l'avez déjà reçu, cela vous sera accordé. (Mc 11,23.24)

Analyse du Credo: Symbole des Apôtres - Credo Nicée-Constantinople, dimanche 16 novembre 2008

Symbole des Apôtres:
...à la sainte Église catholique, à la communion des saints...
***
Credo Nicée-Constantinople:
Je crois en l'Église, une, sainte, catholique et apostolique
***
Ce que j'en pense personnellement:

Les noms des douze apôtres sont les suivants: le premier, Simon appelé Pierre, et André son frère; puis Jacques, le fils de Zébédée, et Jean son frère... (Mt 10,2)

Et moi, je te le déclare: Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux: tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. (Mt 16,18-19)

Et moi, je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour moi. Ainsi vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez sur des trônes pour juger les douze tribus d'Israël. Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le froment. Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne sombre pas. Toi donc, quand tu sera revenu, affermis tes frères. (Lc 22,29-32)

Quand ils eurent déjeuné, Jésus dit à Simon-Pierre: «Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci?» Il lui répond: «Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais.» Jésus lui dit: «Sois le berger de mes agneaux.» (Jn 21,15)

Il monte dans la montagne et il appelle ceux qu'il voulait. Ils vinrent à lui et il en établit 12 pour être avec lui et pour les envoyer prêcher avec pouvoir de chasser les démons. Il établit les Douze: Pierre, - c'est le surnom qu'il a donné à Simon... (Mc 3,13-16)

Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. (Jn 20,21)

Qui vous accueille, m'accueille. (Mt 10,40)

***

Tous les Évangiles traitent de la primauté de Pierre et de celle des Apôtres. Notre Seigneur les choisit pour les envoyer en mission. Leur ministère est la continuation de l'oeuvre de Notre Seigneur.

Ils sont les Ministres de Dieu (Pierre étant le premier, donc, Pierre est le Premier ministre). Cette Alliance, nouvelle et éternelle, leur donne d'être ses ambassadeurs. Parce qu'ils ont été les témoins privilégiés de sa résurrection. Mais puisqu'ils sont mortels, et que l'Évangile doit se transmettre d'âge en âge jusqu'à son retour sur terre, Pierre et les apôtres ont trouvé juste de se nommer des successeurs.

Pour que la mission qui leur avait été confiée pût se continuer après leur mort, les apôtres donnèrent mandat, comme par testament, à leurs coopérateurs immédiats d’achever leur tâche et d’affermir l’œuvre commencée par eux, leur recommandant de prendre garde au troupeau dans lequel l’Esprit Saint les avait institués pour paître l’Église de Dieu. Ils instituèrent donc des hommes de ce genre, et disposèrent par la suite qu’après leur mort d’autres hommes éprouvés recueilleraient leur ministère. (Saint Clément de Rome-4e Pape, Lettre aux Corinthiens, 42-44)

Toute l'Église est appelée à cet apostolat, à s'associer à cette charge léguée par les témoins oculaires de la résurrection de Notre Seigneur: porter la Bonne Nouvelle à tous les hommes de bonne volonté, professer l'amour jusqu'au renoncement de soi, chercher le baptême en vue de la rémission des péchés et demander aux hommes de croire les Évangiles et les évangélistes, donc de croire au message et à la Toute-Puissance du Fils de Dieu.

Jésus a opéré sous les yeux de ses disciples bien d'autres signes qui ne sont pas consignés dans ce livre. Ceux-ci l'ont été pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour que, en croyant, vous ayez la vie en son nom. (Jn 20,30-31)

À ce propos, j'ai cru remarquer que la très grande majorité de ceux qui se disent membres de l'Église catholique doutent de la véracité des miracles annoncés dans les Évangiles. J'étais en formation afin de devenir catéchète et notre formateur nous a invité à une lecture historico-critique des événements de la Bible.

La Genèse serait donc une fable qui expliquerait la place de l'homme dans l'univers, la stérilité d'Élisabeth devient une incapacité à porter le fruit de Dieu, la virginité de Marie voudrait d'abord dire que Marie était vierge de coeur, ce qui lui aurait permis de s'imbiber parfaitement de la Parole de Dieu, et le récit de la conversion de Paul sur le chemin de Damas serait une légende qui voulait seulement expliquer le changement d'attitude de Paul (aveuglé par la colère et soudainement après trois jours, lien avec les trois jours du passage de Notre Seigneur de la mort à la vie, retrouve la vue en s'ouvrant à la lumière).

Sur la Genèse, n'ai-je pas entendu: "Comme si Dieu avait fait le monde en six jours." Que dit Saint Pierre dans son second épitre: "Il y a une chose en tout cas, mes amis, que vous ne devez pas oublier : pour le Seigneur un seul jour est comme 1.000 ans et 1.000 ans comme un jour." (2P 3,8) Ainsi, ne peut-on dire que Dieu a fait le monde en six jours... divins?

Sur la Genèse, n'ai-je pas entendu: "C'est juste une histoire pour nous faire comprendre la place de l'homme dans l'univers". Pourtant, au sujet des six jours où Dieu créa l'univers, la création ainsi narrée ressemble beaucoup à la description de l'évolution des espèces, du Big Bang jusqu'à l'apparition de l'homme: "...et Dieu dit que la lumière soit (Big Bang, -15000000000 av. J.-C., Gn 1,3), premier jour. Dieu dit qu'il y ait un firmament... (refroidissement de l'univers et apparition du ciel tel qu'on le voit, -5000000000 av. J.-C., Gn 1,6), deuxième jour. Dieu dit que les eaux inférieures au ciel s'ammassent en un seul lieu et que le continent parraisse (condensation de l'eau et apparition du sol terrestre, -4500000000 av. J.-C., Gn 1,9), et Dieu dit que la terre se couvre de verdure... (apparition des algues, -3200000000 av. J.-C., Gn 1,11), troisième jour. Dieu dit qu'il y ait des luminaires au firmament du ciel pour séparer le jour de la nuit (la terre et la verdure ne peuvent comprendre l'utilité des luminaires du ciel, c'est l'arrivée du règne des animaux, organismes unicellulaires-plancton-vers, qui eux peuvent voir l'utilité des luminaires, -2700000000 av. J.-C., Gn 1,14), quatrième jour. Dieu dit que les eaux grouillent de bestioles vivantes (apparition des éponges, mollusque et trilobites, -540000000 av. J.-C., et apparition des poissons, -500000000) et que l'oiseau vole au dessus de la terre... (apparition des insectes ailés, -360000000 av. J.-C., et apparition des dinosaures aériens, -205000000, Gn 1,20), cinquième jour. Dieu dit que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce... (extinction des dinosaures, -65000000 av. J.-C., et apparition des premiers mammifères et primates, -60000000, Gn 1,24), et Dieu dit: faisons l'homme à notre image (apparition de homo habilis, -2500000, Gn 1,26), sixième jour. La Genèse, qui a été écrite par Moïse (-1300 av. J.-C.), suit de manière étonnante le développement de l'histoire de la terre et de l'univers. Même si la Genèse avait été écrite par d'obscurs écrivains de l'antiquité, il n'en reste pas moins que la description de la création de l'univers suit presque en tout point le cycle de l'évolution de l'univers. Pas mal pour des gens de l'antiquité... à moins d'admettre que Dieu dans sa grande générosité a révélé aux hommes les mystères de sa création.

Sur la stérilité d'Élisabeth, n'ai-je pas entendu: "Comme si qu'une femme stérile (et vieille de surcroit) peut donner naissance à un enfant, surtout que son mari, Zachary, est un vieillard." Qu'est-ce que Saint Luc, un médecin, un chrétien qui ne peut mentir selon le huitième commandement (tu ne produiras pas de faux témoignages), un évangéliste qui s'est soigneusement informé de l'histoire du christianisme depuis ses origines, dit: "Et voici qu'Élisabeth, ta parente, est elle aussi enceinte... elle qu'on appelait la stérile, car rien n'est impossible à Dieu." (Lc 1,36-37) Prétend-on que Saint Luc est un menteur? Met-on en doute la Toute-Puissance de Dieu Notre Père? Ou serait-ce que la grâce de Dieu fait peur aux chrétiens de notre temps (difficultés à admettre le merveilleux, désirs de faire descendre les Saints et Saintes du ciel afin de les faire asseoir à notre niveau terrestre, ce qui est beaucoup plus rassurant)?

Sur la virginité de Marie, n'ai-je pas entendu: "Comme si le Saint Esprit a apporté un spermatozoïde à Marie pour la féconder." Que dit l'Église:

L’Immaculée Conception

490 Pour être la Mère du Sauveur, Marie " fut pourvue par Dieu de dons à la mesure d’une si grande tâche " (LG 56). L’ange Gabriel, au moment de l’Annonciation la salue comme " pleine de grâce " (Lc 1, 28). En effet, pour pouvoir donner l’assentiment libre de sa foi à l’annonce de sa vocation, il fallait qu’elle soit toute portée par la grâce de Dieu.

491 Au long des siècles l’Église a pris conscience que Marie, " comblée de grâce " par Dieu (Lc 1, 28), avait été rachetée dès sa conception. C’est ce que confesse le dogme de l’Immaculée Conception, proclamé en 1854 par le pape Pie IX :

La bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel (DS 2803).

492 Cette " sainteté éclatante absolument unique " dont elle est " enrichie dès le premier instant de sa conception " (LG 56) lui vient tout entière du Christ : elle est " rachetée de façon éminente en considération des mérites de son Fils " (LG 53). Plus que toute autre personne créée, le Père l’a " bénie par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ " (Ep 1, 3). Il l’a " élue en Lui, dès avant la fondation du monde, pour être sainte et immaculée en sa présence, dans l’amour " (cf. Ep 1, 4).

493 Les Pères de la tradition orientale appellent la Mère de Dieu " la Toute Sainte " (Panaghia), ils la célèbrent comme " indemne de toute tache de péché, ayant été pétrie par l’Esprit Saint, et formée comme une nouvelle créature " (LG 56). Par la grâce de Dieu, Marie est restée pure de tout péché personnel tout au long de sa vie.

" Qu’il me soit fait selon ta parole... "

494 A l’annonce qu’elle enfantera " le Fils du Très Haut " sans connaître d’homme, par la vertu de l’Esprit Saint (cf. Lc 1, 28-37), Marie a répondu par " l’obéissance de la foi " (Rm 1, 5), certaine que " rien n’est impossible à Dieu " : " Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole " (Lc 1, 37-38). Ainsi, donnant à la parole de Dieu son consentement, Marie devint Mère de Jésus et, épousant à plein cœur, sans que nul péché la retienne, la volonté divine de salut, se livra elle-même intégralement à la personne et à l’œuvre de son Fils, pour servir, dans sa dépendance et avec lui, par la grâce de Dieu, au mystère de la Rédemption (cf. LG 56) :

Comme dit S. Irénée, " par son obéissance elle est devenue, pour elle-même et pour tout le genre humain, cause de salut " (Hær. 3, 22, 4). Aussi, avec lui, bon nombre d’anciens Pères disent : " Le nœud dû à la désobéissance d’Eve, s’est dénoué par l’obéissance de Marie ; ce que la vierge Eve avait noué par son incrédulité, la Vierge Marie l’a dénoué par sa foi " (cf. ibid.) ; comparant Marie avec Eve, ils appellent Marie " la Mère des vivants " et déclarent souvent : " par Eve la mort, par Marie la vie " (LG 56).

La maternité divine de Marie

495 Appelée dans les Évangiles " la mère de Jésus " (Jn 2, 1 ; 19, 25 ; cf. Mt 13, 55), Marie est acclamée, sous l’impulsion de l’Esprit, dès avant la naissance de son fils, comme " la mère de mon Seigneur " (Lc 1, 43). En effet, Celui qu’elle a conçu comme homme du Saint-Esprit et qui est devenu vraiment son Fils selon la chair, n’est autre que le Fils éternel du Père, la deuxième Personne de la Sainte Trinité. L’Église confesse que Marie est vraiment Mère de Dieu (Theotokos) (cf. DS 251).

La virginité de Marie

496 Dès les premières formulations de la foi (cf. DS 10-64), l’Église a confessé que Jésus a été conçu par la seule puissance du Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie, affirmant aussi l’aspect corporel de cet événement : Jésus a été conçu " de l’Esprit Saint sans semence virile " (Cc. Latran en 649 : DS 503). Les Pères voient dans la conception virginale le signe que c’est vraiment le Fils de Dieu qui est venu dans une humanité comme la nôtre :

Ainsi, S. Ignace d’Antioche (début IIe siècle) : " Vous êtes fermement convaincus au sujet de notre Seigneur qui est véritablement de la race de David selon la chair (cf. Rm 1, 3), Fils de Dieu selon la volonté et la puissance de Dieu (cf. Jn 1, 13), véritablement né d’une vierge, (...) il a été véritablement cloué pour nous dans sa chair sous Ponce Pilate (...) il a véritablement souffert, comme il est aussi véritablement ressuscité " (Smyrn. 1-2).

497 Les récits évangéliques (cf. Mt 1, 18-25 ; Lc 1, 26-38) comprennent la conception virginale comme une œuvre divine qui dépasse toute compréhension et toute possibilité humaines (cf. Lc 1, 34) : " Ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint ", dit l’ange à Joseph au sujet de Marie, sa fiancée (Mt 1, 20). L’Église y voit l’accomplissement de la promesse divine donnée par le prophète Isaïe : " Voici que la vierge concevra et enfantera un fils " (Is 7, 14, d’après la traduction grecque de Mt 1, 23).

498 On a été parfois troublé par le silence de l’Évangile de S. Marc et des Épîtres du Nouveau Testament sur la conception virginale de Marie. On a aussi pu se demander s’il ne s’agissait pas ici de légendes ou de constructions théologiques sans prétentions historiques. A quoi il faut répondre : La foi en la conception virginale de Jésus a rencontré vive opposition, moqueries ou incompréhension de la part des non-croyants, juifs et païens (cf. S. Justin, dial. 66, 67 ; Origène, Cels. 1, 32. 69 ; e.a.) : elle n’était pas motivée par la mythologie païenne ou par quelque adaptation aux idées du temps. Le sens de cet événement n’est accessible qu’à la foi qui le voit dans ce " lien qui relie les mystères entre eux " (DS 3016), dans l’ensemble des mystères du Christ, de son Incarnation à sa Pâque. S. Ignace d’Antioche témoigne déjà de ce lien : " Le prince de ce monde a ignoré la virginité de Marie et son enfantement, de même que la mort du Seigneur : trois mystères retentissants qui furent accomplis dans le silence de Dieu " (Eph. 19, 1 ; cf. 1 Co 2, 8).

Marie – " toujours Vierge "

499 L’approfondissement de sa foi en la maternité virginale a conduit l’Église à confesser la virginité réelle et perpétuelle de Marie (cf. DS 427) même dans l’enfantement du Fils de Dieu fait homme (cf. DS 291 ; 294 ; 442 ; 503 ; 571 ; 1880). En effet la naissance du Christ " n’a pas diminué, mais consacré l’intégrité virginale " de sa mère (LG 57). La liturgie de l’Église célèbre Marie comme la Aeiparthenos, " toujours vierge " (cf. LG 52).

500 A cela on objecte parfois que l’Écriture mentionne des frères et sœurs de Jésus (cf. Mc 3, 31-35 ; 6, 3 ; 1 Co 9, 5 ; Ga 1, 19). L’Église a toujours compris ces passages comme ne désignant pas d’autres enfants de la Vierge Marie : en effet Jacques et Joseph, " frères de Jésus " (Mt 13, 55), sont les fils d’une Marie disciple du Christ (cf. Mt 27, 56) qui est désignée de manière significative comme " l’autre Marie " (Mt 28, 1). Il s’agit de proches parents de Jésus, selon une expression connue de l’Ancien Testament (cf. Gn 13, 8 ; 14, 16 ; 29, 15 ; etc.).

501 Jésus est le Fils unique de Marie. Mais la maternité spirituelle de Marie (cf. Jn 19, 26-27 ; Ap 12, 17) s’étend à tous les hommes qu’il est venu sauver... (Catéchisme de l'Église catholique)

Prétend-on que l'Église est dans l'erreur? Met-on en doute l'annonce à Marie? Pour faire naître le Sauveur du monde, ne fallait-il pas une mère parfaite? Et saviez-vous que le monde animal recèle d'animaux qui donnent naissance à des rejetons dépourvus d'ADN paternel? On appelle cela de la parthénogenèse.

Un premier cas de reproduction parthénogénétique vient d’être mis en évidence chez les requins. Cette découverte fait suite à la naissance, en 2001, dans un zoo du Nebraska (USA), d’un jeune requin marteau (Sphyrna tiburo) dépourvu d’ADN paternel. La naissance de ce jeune avait dès lors provoqué la suspiscion du personnel soignant car aucune des trois femelles requin marteau présentes dans le bassin au moment des faits n’avaient pas rencontré de mâle depuis trois ans. La seule explication plausible à cette mise-bas restait la parthénogenèse, reproduction asexuée qui permet à une femelle seule de générer une descendance. Les recherches menées depuis lors par une équipe américano-britannique composée de scientifiques de la Queen’s University de Belfast (Irlande du Nord), de l’Institut de recherches Guy Harvey de la Nova Southeastern University (Floride) et du Centre pour la Conservation et la Recherche du zoo Henry Door, viennent de confirmer cette théorie génétique. L’examen de l’ADN du jeune requin ne révèle en effet aucune trace d’ADN paternel. Si ce mode de reproduction était déjà connu chez d’autres vertébrés tels que les Amphibiens ou les Reptiles, c’est la première fois qu’un tel phénomène est mis en évidence chez les poissons cartilagineux (Chondrychtiens). Selon Spectro Sciences, http://www.spectrosciences.com/spip.php?breve340

Si Dieu permet de grandes choses chez les animaux, ne croyez-vous pas que Dieu peut en faire plus pour les hommes? Douter de la virginité de Marie, c'est douter du pouvoir du Saint Esprit.

Sur Saint Paul, n'ai-je pas entendu: "Comme si Saul est devenu aveugle, a entendu le Christ, et s'est converti après avoir retrouvé la vue." Or, il faut savoir que Saul était un personnage important à la synagogue, il était chargé de protéger le temple et de traquer les chrétiens, il était citoyen romain et il possédait probablement une assez grosse richesse. Par sa seule réflexion, il aurait abandonné son poste, abandonné sa mission, abandonné son statut et abandonné sa richesse. N'est-il pas plus facile d'imaginer qu'il a rencontré le Seigneur en personne, ce qui expliquerait beaucoup plus facilement ce changement radical chez le plus grand persécuteur des chrétiens? Ne dit-il pas lui-même au sujet de sa conversion:

Je poursuivais donc ma route et j'approchais de Damas quand soudain, vers midi, une grande lumière venue du ciel m'enveloppe de son éclat. Je tombe à terre et j'entends une voix me dire : "Saoul, Saoul, pourquoi me persécuter" ? Je réponds : "Qui es-tu, Seigneur" ? La voix reprend : "Je suis Jésus le Nazôréen, c'est moi que tu persécutes". Mes compagnons avaient bien vu la lumière mais ils n'avaient pas entendu la voix qui me parlait. Je demande : "Que dois-je faire, Seigneur" ? Et le Seigneur me répond : "Relève-toi, va à Damas, et là on t'indiquera dans le détail la tâche qui t'est assignée". Mais, comme l'éclat de cette lumière m'avait ôté la vue, c'est conduit par la main de mes compagnons que j'arrive à Damas. (Ac 22,6-11)

Alors, je pose la question: croyez-vous aux mensonges, croyez vous à l'allégorie ou croyez-vous que Dieu s'est manifesté pleinement aux hommes de foi? Chez Marc, vous souvenez-vous du figuier desséché par ordre du Seigneur:

Pierre, se rappelant, lui dit : «Rabbi, regarde, le figuier que tu as maudit est tout sec». Jésus leur répond et dit : "Ayez foi en Dieu. En vérité je vous le déclare, si quelqu'un dit à cette montagne : "ôte-toi de là et jette-toi dans la mer", et s'il ne doute pas en son coeur mais croit que ce qu'il dit arrivera, cela lui sera accordé. C'est pourquoi je vous déclare : Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l'avez reçu et cela vous sera accordé." (Mc 11,21-24)

Le Christ ne ment jamais. Notre Seigneur dit toujours la vérité et ce miracle a été rappelé afin de croire en la Toute-Puissance de Dieu. Le récit des miracles sont là pour éveiller la foi. Les miracles accomplissent les prophéties.

Je dois admettre, par contre, que toutes les interprétations symboliques des miracles de Dieu, que j'ai entendu jusqu'à maintenant, m'ont semblé justes et édifiantes pour la foi. Mais l'erreur, selon moi, serait de croire que les miracles ne sont que des fables pour expliquer une réalité sous-jacente. Sachons plutôt que les miracles ont vraiment eu lieu afin de montrer une réalité sous-jacente: le Royaume des cieux est proche et rien n'est impossible à Dieu. Vous êtes désormais avertis.

À suivre...

Le Saint du jour, dimanche 16 novembre 2008

Saint Mathieu (1er siècle)

A Capharnaüm, il y avait un poste de douane. Le fonctionnaire qui tenait ce poste s'appelait Lévi ou Matthieu. Il était fils d'Alphée. Un matin, Jésus l'appelle, Matthieu laisse ses registres et suit Jésus. A quelle attente secrète répond-il ainsi ? En tout cas, il explose de joie, suit Jésus, l'invite à dîner, invite ses amis. Le fonctionnaire méticuleux devient missionnaire et, choisi comme apôtre, il sera aussi le premier évangéliste, relevant méticuleusement les paroles et les actions de Jésus. Ce publicain, méprisé par les scribes, est pourtant le plus juif des quatre évangélistes : 130 citations de l'Ancien Testament. Par la suite, la Tradition lui fait évangéliser l'Ethiopie.

Selon Nominis
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1066/Saint-Matthieu.html

Chant d'entrée, dimanche 16 novembre 2008

Mes pensées, dit le Seigneur Dieu, sont des pensées de paix et non pas de malheur. Appelez-moi, je vous écouterai et, de partout, je vous rassemblerai. (Jr 29,11.12.14)

Antienne de la communion, samedi 15 novembre 2008

Voici donc l'intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de ses domestiques pour leur donner, en temps voulu, leur part de blé. (Lc 12,42)

Le Saint du jour, samedi 15 novembre 2008

Saint Albert le Grand (1193-1280)

Albrecht von Bollstädt
connu sous l'appellation Saint Albert le Grand, était un dominicain, philosophe, théologien, naturaliste, chimiste et alchimiste germanique. Il fut un professeur de renom au XIIIème siècle et fut notamment le maitre de Thomas d'Aquin.

Il est surtout connu pour avoir laissé une oeuvre scientifique d’une grande ampleur, particulièrement brillante dans le domaine des sciences naturelles. Il a également permis l'entrée des textes d'Aristote en Occident et a laissé une somme de théologie qui a servit de modèle à la Somme théologique de Thomas d'Aquin.

Albert le Grand est né à Lauingen en Souabe entre 1193 et 1206. Il est mort à Cologne en 1280. Il a introduit dans les universités d’Europe les sciences grecques et arabes. Il était déjà surnommé « le Grand » de son vivant. Canonisé par l' Eglise catholique, il est fêté le 15 novembre.

Après des études à Paris, il entre, en 1221, dans l'ordre des Dominicains. De 1228 à 1240, il enseigna la théologie, puis obtint à Paris un poste de maître de théologie en 1245. C’est là et à Cologne qu’il a pour élève le jeune Thomas d'Aquin.

Découvrant les ouvrages grecs (dont Aristote) et arabes (Ibn al-Haytham, Avicenne (Ibn-Sinâ),...), il les étudie avec passion. Dans ses commentaires de l’œuvre d’Aristote, il consigne déjà ses désaccords avec les vues de celui-ci dans le domaine scientifique, comme l'avait fait Robert Grossetête, puis Roger Bacon (ces contestations sur l'œuvre de « l'homme qui pouvait tout expliquer », comme le nomme Jean-François Revel, se sont amplifiées sur le plan scientifique avec Galilée, puis sur le plan philosophique avec Descartes).

Albert fonda en 1248 à Cologne l’École supérieure de théologie (Studium generale).

En 1250, il traite de l'arc-en-ciel dans son ouvrage de Iride.

En 1260, il fut nommé évêque de Ratisbonne par le pape, mais après trois ans il demande au pape et obtient de celui-ci la permission d'abandonner sa charge.
Ne se contentant pas de contester ponctuellement les travaux d'Aristote, il entreprend une encyclopédie d'ambition comparable De animalibus. Elle comprend :

Ce vaste traité, achevé vers 1270, comprend 26 livres. Les 19 premiers sont des commentaires de l'œuvre d'Aristote, les suivants sont consacrés aux animaux qui marchent, volent, nagent et rampent dans une classification inspirée de Pline l'Ancien. Cette œuvre qui restera isolée dans son temps tranche sur celles de ses prédécesseurs comme Isidore de Séville et comprend beaucoup plus de descriptions fondées sur des observations réelles.

Il n'empêche que pour encore longtemps la zoologie restera une branche de la théologie dans laquelle les animaux seront étudiés pour les symboles divins qu'ils véhiculent.

Cette œuvre est riche en enseignements historiques et nous apprend par exemple qu'Albert ne connaissait l'usage du salpêtre que pour la fabrication de l'acide nitrique ou encore que l'ortie était encore citée comme fibre textile à cette époque.

Albert le Grand fut-il alchimiste ? Il s'intéresse à l'alchimie dans ses Meteora et dans son De mineralibus, qui datent de 1250 environ. Selon Robert Halleux (Les textes alchimiques, Turnhout, Brepols, 1979, p. 103-104), "le corpus [alchimique] d'Albert le Grand comprend une trentaine de titres. L. Thorndike et J. R. Partington ont décelé dans son De coelo et mundi et dans ses Météorologiques une grande familiarité avec les thèmes alchimiques. Ceux-ci sont traités longuement dans le De mineralibus (1256).

Sur la matière des métaux, il développe, contre Démocrite et Ibn Juljul, la théorie alchimique du soufre et du mercure, qu'il concilie avec les quatre éléments et qu'il reprend à Avicenne. Dès la fin du XIIIe s. des manuscrits sont unanimes à donner comme Albert une Semita recta, ouvrage d'alchimie pratique, clair." Mais le Semita recta est une compilation de la Summa perfectionis du pseudo-Geber (Paul de Tarente). Le Alkymia est authentique selon P. Kibre (1944), mais ni le De occultis naturae, ni le Composé des composés (Compositum de compositis) (compilé en 1331), ni tant d'autres ne le sont.

Albert le Grand fut-il magicien ? Il le dit : "Bien plus, nous sommes experts en magie. Etiam nos ipsi sumus experti in magicis" (De anima, I, 2, 6 ; éd. Stroick p. 32). Il connaît les ouvrages magiques d’Ibn Qurra et le Picatrix. Il a pratiqué : "... vérité que nous avons expérimentée par notre pratique de la magie" (De anima, I). Il parle des sceaux et images occultes, des incantateurs. Mais le Speculum astronomiae, ouvrage de référence pour l'archimage Agrippa de Nettesheim, vient d'un autre, qui est peut-être Richard de Fournival, vers 1277.

Les spécialistes décèlent une évolution dans sa pensée : d’abord Albert le Grand accepte la magie et l’alchimie d’Hermès (De mineralibus, 1251-1254), ensuite il la rejette comme nécromancie, c’est-à-dire magie démoniaque (Summa theologiae, vers 1276). Le fameux livre de magie populaire Le Grand Albert n'est pas de lui, mais il contient certains éléments de son enseignement en gynécologie, vers 1245. "Quant à "l'histoire du fameux automate qu'Albert aurait construit et que Thomas d'Aquin aurait détruit, c'est une affabulation" datant du XIXe s." (Bernard Husson).

Selon Wikipédia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_le_Grand

Antienne d'ouverture, samedi 15 novembre 2008

Dans son Église, le Seigneur a donné la parole à Saint Albert le Grand; il l'a rempli de l'esprit de sagesse et d'intelligence, et l'a revêtu de gloire. (Si 15,5)

Antienne de la communion, vendredi 14 novembre 2008

Voici que je me tiens à la porte, et je frappe, dit le Seigneur. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. (Ap 3,20)

vendredi 14 novembre 2008

Le Saint du jour, vendredi 14 novembre 2008

Saint Grégoire Palamas
(+ 1360)


Etudiant, il fut touché par la quête spirituelle très ardente que connut cette fin de l'empire byzantin. A vingt ans, il se rend au mont Athos et se fait moine dans un petit ermitage, en retrait des grands monastères. C'est là qu'il découvre la contemplation fondée sur la paix du cœur et la répétition du nom de Jésus Sauveur. Ce courant mystique est attaqué par un philosophe calabrais qui veut le faire déclarer hérétique. Saint Grégoire lui tient tête et il prend la défense des moines qu'on appelle "hésychastes" en fondant cette expérience spirituelle sur une théologie fondamentale distinguant en Dieu l'inaccessible (l'essence) et le participable (les énergies). Une grande controverse s'ensuivit, mais après plusieurs années de luttes, la doctrine de Palamas fut officiellement adoptée par l'Eglise byzantine. Saint Grégoire devint même évêque de Thessalonique. Même si la théologie est encore discutée entre l'Orient et l'Occident, la spiritualité hésychaste est adoptée actuellement par de nombreux fidèles de l'Eglise d'Occident.

"Lorsque l’âme est transportée et comme mise en mouvement par l’amour irrésistible envers l’Unique Désirable, le cœur se met lui aussi en mouvement, indiquant par des bonds spirituels qu’il est en communion avec la grâce, comme s’il s’élançait d’ici-bas pour rencontrer le Seigneur." (Saint Grégoire Palamas – "Triade")

Selon l'Église catholique en France
http://www.eglise.catholique.fr/actualites-et-evenements/agenda/saint-du-jour.html

Antienne d'ouverture, vendredi 14 novembre 2008

Voici que Dieu vient à mon aide, le Seigneur est mon appui entre tous. De grand coeur, je t'offrirai le sacrifice, je rendrai grâce à ton nom, car il est bon! (Ps 53,6.8)

Antienne de la communion, jeudi 13 novembre 2008

Seigneur, je le crois: tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant, celui qui vient dans le monde. (Jn 11,27)

jeudi 13 novembre 2008

Le Saint du jour, jeudi 13 novembre 2008

Saint Brice (+444)

Orphelin de ses deux parents, il est recueilli par Saint-Martin qui le confie aux soins de ses clercs. Malheureusement, en grandissant Brice se révèle vaniteux, méchant et irrespectueux. Il parvient tout de même à être ordonné prêtre, ce qui ne fait qu’accroître son ambition et accentuer son manque de respect à l'égard des autres, allant même jusqu’à traiter Martin avec mépris. Ce dernier refuse cependant d’écouter ses conseillers qui lui suggèrent de chasser Brice. Lorsque Martin décède, Brice est désigné pour lui succéder comme évêque de Tours, mais devant l'indignation de la population, c’est le prêtre Justinien qui est nommé à sa place. L'anthipathie des tourangeaux est telle que Brice est même obligé de fuir la ville pour échapper à la lapidation. Son caractère ayant été adouci par son exil, il se distingue bientôt par sa vie pieuse et exemplaire, suscitant l’admiration de nombreux ecclésiastiques et incitant le pape Zozime à l'appuyer. Lorsque Justinien décède, Brice revient à Tours et exige que lui soit restitué son siège, mais les autorités locales n’ont pas oublié ses erreurs passées et il doit à nouveau s'éloigner. La charge d’évêque est alors attribuée à Armentien, qui décède malheureusement sept ans plus tard. Une nouvelle fois, Brice se présente pour réclamer son siège, qui lui est cette fois restitué, les autorités ayant été informées de ses progrès durant les 40 années de son exil (+ vers 444) Saint-Brice est invoqué pour la guérison des maladies de l’estomac.

Selon Les saints du calendrier et les dictons
http://www.saint-dicton.com/

Antienne d'ouverture, jeudi 13 novembre 2008

Seigneur, je suis sûr de ton amour: mon coeur est dans la joie, car tu me sauves; je veux chanter au Seigneur tout le bien qu'il m'a fait. (Ps 12,6)

mercredi 12 novembre 2008

Antienne de la communion, mercredi 12 novembre 2008

Le Fils de l'homme est venu pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. (Mc 10,45)