dimanche 27 juillet 2008

La parole du jour, Épître de Pierre, dimanche 27 juillet 2008


Ainsi donc, Christ ayant souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de la même pensée. Car celui qui a souffert dans la chair en a fini avec le péché, afin de vivre, non plus selon les convoitises des hommes, mais selon la volonté de Dieu, pendant le temps qui lui reste à vivre dans la chair. C'est assez, en effet, d'avoir dans le temps passé accompli la volonté des païens, en marchant dans la dissolution, les convoitises, l'ivrognerie, les excès du manger et du boire, et les idolâtries criminelles. Aussi trouvent-ils étrange que vous ne vous précipitiez pas avec eux dans le même débordement de débauche, et ils vous calomnient. Ils rendront compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts. Car l'Évangile a été aussi annoncé aux morts, afin que, après avoir été jugés comme les hommes quant à la chair, ils vivent selon Dieu quant à l'Esprit. (1P 4,1-6)
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Sommes-nous prêt à devenir des imitateurs du Christ? Sommes-nous prêt à rompre avec le monde, avec ses convoitises, afin de répondre uniquement à la volonté de Dieu? Sommes-nous prêt à la véritable conversion?

Le fait d'avoir reçu le baptême,
le fait d'avoir la foi,
le fait d'être disciple du Christ;

Cela devrait déjà signifier pour nous, chrétiens, une rupture radicale avec la mentalité du monde. Car nous devons nous mettre au service de Celui qui domine toutes choses: le Christ.

Il n'y a qu'une alternative: ou bien l'on sert Dieu, ou bien on est l'esclave des idoles de ce monde (la chair, l'argent, la domination, le succès à outrance, l'indifférence et j'en passe des centaines).

La rupture avec la mentalité du monde doit se faire en totalité. L'exercice de nos besoins ou de nos fonctions doit se faire avec sobriété. L'ascèse est indispensable pour trouver Dieu; elle nous donne la légèreté nécessaire pour s'élever jusqu'au Très-Haut.

Et cette façon de rejeter le monde trouble les non-croyants. Ils nous accusent de ne pas avoir de plaisir. Ils n'acceptent pas qu'on les laisse à la futilité de leurs actions. Ils sont agacés de nous voir préférer les dons de Dieu plutôt que leurs vains amusements. Leurs oeuvres malsaines deviennent alors évidentes à leurs yeux et pour masquer leur honte, ils préfèrent nous haïr jusqu'au mépris le plus profond. À ce sujet rappelons nous Caïn qui tua Abel parce que ce dernier était Juste devant le Seigneur.
(Gn 4,1-16)

Ces versets du livre de la Sagesse résument résument bien aussi cette réalité:

Traquons le juste: il nous gêne, s'oppose à nos actions, nous reproche nos manquements à la Loi et nous accuse d'être infidèles à notre éducation.Il déclare posséder la connaissance de Dieu et il se nomme enfant du Seigneur.Il est devenu un reproche vivant pour nos pensées et sa seule vue nous est à charge.
(Sg 2,12-14)


Ou encore, rappelons-nous que Jésus a été mis à mort pour ses saintes oeuvres:

A chaque fête de Pâque, il relâchait un prisonnier, celui que la foule demandait. Or, il y avait en prison un dénommé Barabbas, arrêté avec des émeutiers pour avoir tué un homme lors de l'émeute. La foule monta donc, et se mit à demander à Pilate la grâce qu'il accordait d'habitude. Pilate leur répondit : «Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs?» (Il se rendait bien compte que c'était par jalousie que les chefs des prêtres l'avaient livré.) Ces derniers excitèrent la foule à demander plutôt la grâce de Barabbas. Et comme Pilate reprenait : «Que ferai-je donc de celui que vous appelez le roi des Juifs?», ils crièrent de nouveau: «Crucifie-le!» Pilate leur disait: «Qu'a-t-il donc fait de mal?» Mais ils crièrent encore plus fort: «Crucifie-le!» Pilate, voulant contenter la foule, relâcha Barabbas, et après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour qu'il soit crucifié. (Mc 15,6-15)

Et la parabole des vignerons homicides:

Un homme planta une vigne, il l'entoura d'une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il la donna en fermage à des vignerons, et partit en voyage. Le moment venu, il envoya son serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par ceux-ci ce qui lui revenait du produit de la vigne. Mais les vignerons se saisirent du serviteur, le frappèrent, et le renvoyèrent sans rien lui donner. De nouveau, il leur envoya un autre serviteur ; et celui-là, ils l'assommèrent et l'insultèrent. Il en envoya encore un autre, et celui-là, ils le tuèrent ; puis beaucoup d'autres serviteurs : ils frappèrent les uns et tuèrent les autres. Il lui restait encore quelqu'un: son fils bien-aimé. Il l'envoya vers eux en dernier. Il se disait: 'lls respecteront mon fils.' Mais ces vignerons-là se dirent entre eux: 'Voici l'héritier: allons-y! tuons-le, et l'héritage va être à nous!' Ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne. Que fera le maître de la vigne? Il viendra, fera périr les vignerons, et donnera la vigne à d'autres. N'avez-vous pas lu ce passage de l'Écriture?
La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre angulaire.
C'est là l'oeuvre du Seigneur,
une merveille sous nos yeux!»
Les chefs des Juifs cherchaient à arrêter Jésus, mais ils eurent peur de la foule. (Ils avaient bien compris que c'était pour eux qu'il avait dit cette parabole.) Ils le laissèrent donc et s'en allèrent. (Mc 12,1-12)

Que cette incompréhension crasse de la part des mécréants nous soit donné comme une grâce nous permettant de donner la preuve de notre foi chrétienne: ne pas s'abaisser à la mentalité du monde.
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À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples: Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu'il en a eu d'abord contre moi. (Jn 15,18)



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